Échange et humanité 0 Échange et nature 1. Besoin et valeur • Le besoin semble à l'origine des échanges. Mais...

« Échange et humanité 0 Échange et nature 1.

Besoin et valeur • Le besoin semble à l'origine des échanges.

Mais les animaux ont des besoins, et pourtant, au sens strict, ils n'échangent rien.

Il y a donc un facteur humain.

On peut penser que l'homme échange car il a intérêt à le faire. • L'echange economique est souvent le modèle de l'échange.

La valeur d'échange d'une chose double sa valeur d'usage : j'échange une chose contre une autre dont j'ai besoin, sachant que je ne puis satisfaire seul ce ma nque. 2 .

Intérêt et calcul • Selon Aristote, non seulement nous avons des « besoins semblables», mais nous avons « besoin des autres» pour les satisfaire; et la monnaie facilite les échanges, en rendant commensurables entre elles des choses qui ne le sont pas (Éthique à Nicomaque, V). • Les échanges reposent ainsi sur des intérêts particuliers qui supposent de notre part un calcul.

La faci lité de l'homme à échanger serait une composante de sa nature et un facteur d'explication de l'organisation sociale et économique. mÉchange et société 1.

Économie et prestige • Cependant, l'analyse anthropologique du don révèle que l'échange n'a pas seulement un sens économique: tout don appelle un contre-don irréductible à l'échange mercantile.

Les individus prennent place dans une société et en sont ainsi reconnus comme des membres éminents. • Le don a un sens social qui en explique le caractère paradoxal : il se doit d'être généreux pour être profi table.

Même ambiguïté avec le potlatch : devoir de donner, recevoir, rendre (Mauss).

Cette mise à l'épreuve du prestige personnel aux yeux des membres de la société est simultanément rite social et calcul intéressé : c'est un « fait social total » (Lévi-Stra uss). 2 .

Valeur et humanité • Considérer l'échange en fonction du seul intérêt particulier est donc réducteur.

Le cadeau (présent, offrande) atteste d'une gratuité dont le fondement peut être.... »