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économistes KEYNESIENS Le volume réel de la production et de l'emploi dépend des décisions courantes de produire, lesquelles dépendent à...

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« économistes KEYNESIENS Le volume réel de la production et de l'emploi dépend des décisions courantes de produire, lesquelles dépendent à leur tour des décisions d'investir et de l'estimation actuelle des montants de la consommation courante et future. J.M.

Keynes, Théorie Générale, 1936 des courants keynésiens Les travaux de John Maynard Keynes (on se reportera à cet article pour retrouver les principaux apports de Keynes) sont évidemment la référence centrale des économistes keynésiens.

Mais ceux-ci interprètent de façon souvent assez différente la Théorie Générale (et les autres publications de Keynes).

Par ailleurs, leurs propres recherches peuvent les conduire dans des voies qui, pour une part, s'éloignent de Keynes.

Deux courants keynésiens essentiels ont émergé, celui des économistes "de la synthèse" et celui des économistes "post-keynésiens". Les économistes "de la synthèse" considèrent que l'approche néo-classique correspond à des hypothèses particulières, elle ne permet donc pas d'expliquer l'ensemble de la réalité économique mais elle n'est pas fausse dans le champ des hypothèses qui sont les siennes; ils interprètent la pensée de Keynes d'une façon qui la rend compatible avec la pensée néo-classique.

En revanche, les économistes post-keynésiens rejettent l'analyse néo-classique tant au niveau de ses prémices que de sa démarche et de sa logique interne.

A ce titre ils se situent dans la mouvance de la pensée radicale (voir article "économistes radicaux"). / le courant keynésien de la synthèse On trouvera dans cet ouvrage quatre articles (auxquels on pourra se reporter) sur des économistes du courant de la synthèse : John Hicks, Axel Leijonhufvud, Paul Samuelson et Robert Solow. John Hicks, Alan Hansen et le modèle IS-LM Le modèle IS-LM développé par J.

Hicks (voir article) est une référence essentielle des économistes du courant de la synthèse. La formulation la plus populaire de ce modèle est celle présen­ tée par Alan Hansen (1887-1975), dans son séminaire à Harvard auquel ont assisté Paul Samuelson, J.K.

Galbraith, James Tobin ... Son ouvrage "A guide to Keynes", 1953, a marqué des générations d'étudiants.

Le rôle d'A.

Hansen dans la formulation précise et la diffusion du modèle IS-LM a été telle qu'on parle souvent à son propos de modèle "Hicks-Hansen".

Hansen a été un des con­ seillers du Président Roosevelt en 1937-1938. le modèle de Samuelson D'autres modèles mettant en évidence l'instabilité de l'économie de marché ont été développés dans une approche de la "synthèse". Le plus célèbre est celui de Paul Samuelson (voir article) qui intè­ gre l'effet multiplicateur introduit par R.

Kahn puis repris par Keynes dans La Théorie Générale et l'effet accélérateur (introduit en 1913 par l'économiste français Albert Aftalion, 1874-1956, dans son ouvrage Les crises périodiques de surproduction). la courbe de Phillips William Phillips (1914-1975) a publié dans Economica en no­ vembre 1958 un article intitulé "La relation entre le chômage et le taux de variation des salaires monétaires au Royaume-Uni, 18611957".

W.

Phillips y fait apparaitre une corrélation empirique en­ tre taux de variation des salaires et chômage qui sera réinterprétée sur le plan théorique par P.

Samuelson et R.

Solow.

La courbe de Phillips relie alors le taux de croissance des prix et le taux de chômage.

Il existe un dilemme entre l'inflation et le chômage, un faible niveau de chômage s'accompagne d'un taux d'inflation plus élevé.

Cette relation fera l'objet de nombreuses critiques (voir ar­ ticle Friedman). J.

Tobin, J.

Meade James Tobin est né en 1919, il a enseigné à l'Université de Harvard et à l'Université de Yale.

Il a fait partie du Comité des conseillers économiques de Kennedy en 1961-1962.

Ses travaux portent principalement sur les questions monétaires et financières. James Tobin est un adversaire important du monétarisme.

Il a reçu le Prix Nobel de sciences économiques en 1981. James Meade est né en Angleterre en 1907.

Ses travaux portent principalement sur "la balance des paiements", titre d'un de ses ouvrages (1951), sur le commerce international, l'inégalité des ri­ chesses et des revenus.

Il a reçu le Prix Nobel de sciences écono­ miques en 1977. Clower, Leijonhufoud, Malinvaud et l'approche du déséquilibre L'économiste américain Robert Clower (né en 1926) est consi­ déré comme l'un des fondateurs de l'école du déséquilibre.

Dans "La contre-révolution keynésienne : une approche théorique" (1965), il s'interroge sur les mécanismes conduisant dans une ap­ proche keynésienne au sous-emploi.

Pour répondre à cette ques­ tion, il distingue demande effective (au sens de demande existant effectivement) et demande notionnelle (au sens de demande qui permettrait, si elle existait, d'obtenir le plein emploi).

Dans le ca­ dre de revenus limités, la contrainte de revenu conduit à une de­ mande effective inférieure à la demande notionnelle.

L'écart entre demande notionnelle et effective tend à se propager de marché en marché.

Les prix ne vont donc plus être les prix d'équilibre de plein emploi.

Les échanges se font à de "faux prix"', c'est à dire à des prix qui ne sont pas ceux qui pourraient assurer l'équilibre de plein emploi.

Il n'y a alors aucune raison pour que le plein emploi se réalise automatiquement. Axel Leijonhufvud (voir article) prolonge cette approche en donnant une interprétation de Keynes selon laquelle celui-ci adopte une analyse en termes de déséquilibre. En France, les travaux de Jean-Pierre Benassy (Macroéconomie et théorie du déséquilibre) et Edmond Malinvaud ont joué un rôle important dans le développement de l'approche en terme de dés­ équilibre. Edmond Malinvaud est né en 1923 à Limoges.

Diplômé de l'Ecole Polytechnique, il a été directeur d'études à "l'Ecole Pratique des Hautes Etudes" de Paris, directeur de !'INSEE de 1974 à 1987, il est actuellement professeur au Collége de France: Il a, en particulier, développé un modèle faisant apparaître que plusieurs types de chômage pouvaient coexister.

Alors que le "chômage keynésien" résulte d'une insuffisance de demande, le "chômage classique" est lié à l'impossibilité de vendre à un prix qui assurerait une rentabilité considérée comme normale par les entreprises.

La politique économique susceptible de réduire un type de chômage est inadaptée à.... »

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