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Écrivez un récit illustrant la morale de Candide : « il faut cultiver notre jardin ». Léo et Pierre étaient...

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« Écrivez un récit illustrant la morale de Candide : « il faut cultiver notre jardin ». Léo et Pierre étaient cousins.

Ils avaient tous les deux 17 ans et, par chance, ils étaient la même classe, en 3e B du collège***.

Ils avaient tous les deux redoublé une classe, deux classes….

L’école n’était pas leur grande passion : apprendre, réviser, réciter… Cela ne les passionnait pas.

Léo et Pierre aimaient ne rien faire.

Se lever tard, se coucher sur le canapé les après-midi, flâner… La mère de Léo prenait très au sérieux les mauvais résultats de son fils : « Mais que vas-tu devenir ? Tu ne fais rien, rien.

Depuis la 6e, tu regardes les mouches voler en classe et tu n’ouvres jamais tes cahiers le soir… Ce n’est vraiment pas sérieux ».

La mère de Pierre réagissait de la même manière mais aucun des deux garçons ne réagissait. Un soir, alors que Pierre grignotait des biscuits sur le divan en regardant la télévision, sa mère rentrant, le visage baigné de larmes. − Qu’as-tu maman, demanda-t-il, étonné de son chagrin ? − C’est terrible, je ne sais pas comment nous allons faire… Mon entreprise a fait de moins bons bénéfices et a décidé de se séparer d’une partie de son personnel… Je fais partie du premier lot de personnes licenciées… C’est affreux… Comment vais-je faire ? Je suis seule, ton père n’a plus donné de nouvelles depuis des années… Comment vais-je faire pour payer la maison, la voiture, l’essence, l’électricité, tes études, les repas… ? Très surpris et soudain honteux de ses mains pleines de chocolat (qui avait fondu dans sa main), Pierre regarda sa mère.

Il la trouva belle mais profondément triste.

Il hésita puis vint lui faire un câlin, lui qui, jouant à l’homme depuis que sa voix muait, refusait de l’embrasser le soir avant de se coucher.

Il dormit mal cette nuit là.

Le lendemain, assis comme à son habitude au fond de la classe, il raconta à Léo que sa mère était au chômage. − Je le sais, répondis son cousin, maman me l’a dit… C’est triste tout de même.

Elle est chouette ta mère.

Elle ressemble à ma mère mais en plus douce et en plus gaie.

Quand on les voit ensemble, malgré leurs âges canoniques, on les prend encore pour la grande sœur sévère, ma mère, et la benjamine souriante. − Oui, sauf que là, maman ne riait pas.

Elle a pleuré toute la soirée.

Je lui ai dit que j’allais l’aider, que j’allais devenir le meilleur de la classe, avoir mon brevet, puis mon bac et enfin, obtenir un poste d’ingénieur chef.

Comme ça, je pourrais lui offrir une maison et tout ce dont elle a besoin ! − Qu’a-t-elle répondu ? − Qu’il ne fallait pas rêver et que je ne rattraperai pas si vite ma moyenne de maths, ni celle d’anglais et encore moins de français… − Elle n’a pas tort ! − Merci de tes encouragements… − Excuse-moi, mais tu es comme moi, l’école, ce n’est pas ton fort… Je ne t’imagine pas devenir comme ça d’un coup de baguette magique Agnan, le chouchou de tous nos profs, qui porte de lunettes et qui est toujours au premier rang ! − Dieu merci tant mieux ! Mais je veux aider ma mère.

Que puis-je faire ? J’avoue que les devoirs, les interrogations… Ce n’est pas mon truc… − Il faudrait trouver autre chose… Je te comprends très bien, d’ailleurs, je suis dans le même cas que toi : maman n’est peut-être pas mise à la porte mais j’aimerais qu’elle soit fière de moi, qu’elle ne me dise pas toujours : « Que vais-je dire à papi et mami si on te propose encore le redoublement… ». − Si nous ne sommes pas « scolaires », cela ne veut pas dire que nous sommes des « bonsà-rien »… Nous pouvons travailler.

Cela suffit de rester des journées entière à crayonner des dessins sur nos cahiers.

J’ai envie de prendre l’air.

Cela suffit d’être confiné.

Je suis un homme maintenant : le grand air, les repas sains, le travail… Voilà ce qu’il me faut. − Bonne idée mais où et comment ? Leur discussion fut interrompue par la professeur de français qui leur donna trois heures de colle pour avoir bavardé pendant tout son cours. La nuit porte conseil.

Pierre et Léo s’endormirent chacun en réfléchissant à leur manière de devenir heureux et de gagner de l’argent.

Le lendemain matin, en ouvrant ses volets, Pierre vit son jardin.

Un grand jardin, très grand, avec un potager tout au bout mais tout cela était à l’abandon car ni lui ni sa mère n’avait eu le temps de l’entretenir..... »

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