Égypte 1980-1981 La misère, problème n° 1 L'ouverture d'une ambassade israélienne au Caire, le 26 février, et la mort de...
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Égypte 1980-1981
La misère, problème n° 1
L'ouverture d'une ambassade israélienne au Caire, le 26 février, et la mort de l'ancien chah d'Iran (réfugié
en Égypte depuis le mois de mars) ont été les deux événements les plus significatifs de la vie politique
égyptienne en 1980.
A coup de déclarations, de prises de positions publiques et de mesures concrètes, le président Sadate a
accentué les options fondamentales de sa politique: paix avec Israël, rapprochement plus étroit avec le
monde occidental - notamment avec les États-Unis -, antisoviétisme de plus en plus agissant et, à
l'intérieur, libéralisation plus accentuée allant de pair avec le développement du secteur privé au profit du
secteur public.
L'année 1980 a connu un accroissement des revenus du pays, provenant de quatre sources principales: le
pétrole (désormais plus de la moitié des exportations de l'Égypte, contre 17% en 1976), les transferts des
Égyptiens travaillant à l'étranger (près de deux milliards de dollars en 1980), le canal de Suez, le
tourisme.
Le secteur industriel, qui emploie 22% du total de la main-d'oeuvre, aurait produit, au cours de
la même période, près de 15% du PNB.
Cet assainissement relatif a permis, grâce au concours de l'aide
extérieure, américaine en particulier (1980: 1,1 milliard de dollars), de combler largement le déficit de la
balance des paiements.
Cette situation a conduit les experts du Fonds monétaire international à conclure leur rapport de 1980 par
ce jugement: "La performance de l'économie égyptienne au cours de ces dernières années permet un
optimisme prudent." Cet "assainissement" n'est toutefois pas ressenti concrètement par l'écrasante
majorité du peuple....
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