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Égypte 1996-1997 "Satisfecit" du FMI L'année 1996-1997 a hérité des crises auxquelles devait faire face le pouvoir égyptien: accentuation de...

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« Égypte 1996-1997 "Satisfecit" du FMI L'année 1996-1997 a hérité des crises auxquelles devait faire face le pouvoir égyptien: accentuation de la répression contre la confrérie des Frères musulmans, poursuite d'une confrontation violente avec les islamistes radicaux dans le Sud qui, pour localisée, n'en est pas moins meurtrière, et gestion des effets sociopolitiques de la libéralisation économique.

A l'instar des élections législatives de 1996, les élections locales d'avril 1997 ont été précédées d'arrestations parmi les Frères musulmans.

Lors de ces élections, le PND (Parti national démocratique, au pouvoir) a, sans surprise, raflé la majorité des 47382 sièges.

Il avait présenté 47000 candidats, soit huit fois plus que toute l'opposition réunie, alors que seulement la moitié des sièges était à pourvoir, 48,8 % des candidats étant sans concurrents. Selon le ministre de l'Intérieur Hassan al-Alfi (en juin 1997), 4932 islamistes auraient été emprisonnés depuis 1992 et 526 d'entre eux condamnés.

L'Organisation égyptienne des droits de l'homme (OEDH) a estimé que 16700 au moins étaient détenus en vertu de la loi d'urgence, dont 7891 pour participation à des actes de violence.

La Jamaa al-islamiyya a avancé pour sa part le chiffre de 34000 islamistes emprisonnés.

A la suite de la condamnation à mort de quatre islamistes (ce qui portait le nombre de peines capitales prononcées contre des islamistes depuis 1993 à 87, dont 54 exécutées), l'OEDH a réitéré son appel pour la suppression des tribunaux militaires dont les jugements sont plus sévères et sans appel. En juillet 1997, 6 dirigeants de ce groupe avaient lancé un appel non conditionné à l'arrêt des violences, auquel le pouvoir n'a pas donné suite. Depuis leur déclenchement en mars 1992 et jusqu'en juin 1997, les opérations de violence ont fait près de 1180 victimes, dont 150 en 1996-1997.

Deux attentats attribués à la Jamaa islamiyya (22 morts) ont coïncidé avec la visite du président Hosni Moubarak à Washington (mars 1997), lors de laquelle des groupes de l'émigration copte ont appelé les États-Unis à faire pression sur le pouvoir égyptien. L'intervention de l'instance religieuse officielle islamique que représente al-Azhar a pris de l'ampleur.

Sur ses recommandations, en juin 1997, la censure a retiré de la circulation plusieurs ouvrages pour atteinte à la religion ou outrage aux moeurs.

Le ministère des Waqfs (biens de main morte) a annoncé un plan (janvier 1997) pour la reprise en main des mosquées et de la prédication. L'incidence politique des orientations économiques Un procès, en avril 1997, a impliqué 32 responsables, dont 4 députés de la majorité.

Après les "députés de la drogue" dans les années quatre-vingt, les "députés des prêts" ont été accusés d'avoir obtenu ou facilité l'octroi de prêts dont ils n'ont pu rembourser que le tiers, détournant ainsi près de 340 millions de dollars au détriment de cinq banques égyptiennes.

Mettant en cause l'ensemble des pratiques bancaires, ce procès a coïncidé avec ce que les hommes d'affaires ont perçu comme une campagne de dénigrement. Le Conseil présidentiel égypto-américain (1995), constitué de quinze membres, avait critiqué - qui plus est aux États-Unis - la lenteur des privatisations.

Il s'en.... »

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