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Égypte 1997-1998 Le traumatisme de Louxor Tant au niveau politique qu'économique, l'année 1997-1998 a été marquée par l'attentat de Louxor...

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« Égypte 1997-1998 Le traumatisme de Louxor Tant au niveau politique qu'économique, l'année 1997-1998 a été marquée par l'attentat de Louxor (17 novembre 1997) qui a fait 62 morts, dont 58 touristes.

S'en sont suivies d'une part la chute des activités du tourisme, l'une des principales ressources du pays, et de l'autre la relance de la confrontation violente avec certains groupes islamistes, le tout associant plus que jamais stabilité politique et stabilité économique.

Cet attentat avait été précédé de la réitération d'un appel à la trêve (septembre 1997) par les leaders islamistes emprisonnés, auquel le pouvoir n'avait pas donné suite.

Jusqu'à la reprise des confrontations sporadiques entre forces de l'ordre et islamistes dans le sud du pays en mars 1998, une trêve de fait s'était imposée à la suite de cet attentat, liée à la violence sans précédent de l'opération et aux divergences qu'elle a suscitées au sein même des groupes islamistes radicaux.

Que ces divergences ne soient que l'effet d'une orchestration, comme le soutenait le pouvoir, ou qu'elles rendent compte de réels clivages, il reste qu'entre les leaders emprisonnés, ceux réfugiés à l'étranger et ceux - incontrôlables - qui agissent sur le terrain, la lutte contre ceux qu'on a présentés, à partir de 1995, comme les derniers tenants du terrorisme n'était pas encore achevée.

La nomination d'un nouveau ministre de l'intérieur, Habib al-Adli, en novembre 1997, valait comme sanction des failles de l'appareil de sécurité et devait permettre de poursuivre cet objectif, en demandant notamment l'extradition des islamistes réfugiés à l'étranger, perçus comme les commanditaires des opérations menées sur le terrain.

1 362 personnes ont été victimes des opérations de violence entre 1992 et 1998.

De leur côté, les tribunaux militaires ont prononcé pour la même période 106 peines de mort dont 68 exécutées. Davantage d'accords politiques L'année a été marquée par l'élargissement des accords politiques ponctuels autour de certaines questions.

L'attentat de Louxor a donné lieu à une dénonciation unanime du terrorisme et l'ampleur de cette opération lourde en pertes humaines, menée sur les sites archéologiques, justifiait d'autant plus la thèse de l'acte isolé.

Les Frères musulmans étaient ainsi disculpés de cette violence même si, par ailleurs, certains de leurs membres ont été arrêtés.

L'opposition a salué le boycottage de la Conférence économique Oatar, novembre 1997, perçu comme un acte de résistance de l'Égypte face aux pressions américaines, tout comme le furent les réserves du pouvoir face à l'éventualité d'une opération militaire américaine contre Bagdad dans la crise irako-américaine de février 1998. L'examen de la situation des coptes en Égypte par une commission du Congrès américain (avril 1998), assorti de menaces de suppression de l'aide américaine au prétexte d'une persécution religieuse, a été rejeté au titre d'une ingérence inacceptable.

Sur un autre plan, cependant, les confrontations violentes liées à l'entrée en vigueur, en octobre 1997, d'une loi (no 96 de 1992) libérant les baux agricoles, à laquelle les islamistes avaient été favorables, ont fait une vingtaine de morts et près de 300 blessés.

De nouvelles atteintes à la liberté de la presse sont intervenues en mars 1998. Sur le plan régional, le blocage du processus de paix s'est accompagné de tensions contrôlées entre l'Égypte et Israël, dont le.... »

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