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Égypte 1999-2000 Un rôle de médiateur régional L'intense activité menée par la diplomatie égyptienne tout au long de l'année 1999-2000...

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« Égypte 1999-2000 Un rôle de médiateur régional L'intense activité menée par la diplomatie égyptienne tout au long de l'année 1999-2000 a tendu à confirmer la position centrale du pays dans la région.

La rencontre de Charm el-Cheikh (août 1999) a relancé le processus de paix israélo-arabe et préparé les accords de Wye Plantation II, signés au Caire en septembre.

Pourtant, la conduite de la politique régionale du gouvernement égyptien a suscité des réticences au niveau interne.

Ainsi, en juillet 1999, alors que l'Association du Caire pour le processus de paix réunissait près de 500 représentants des parties concernées (Jordaniens, Palestiniens, Israéliens, Égyptiens et délégués internationaux), certains représentants de l'élite politique et intellectuelle égyptienne ont organisé une série de contre-conférences destinées à remettre en question les relations de l'Égypte avec l'État d'Israël.

Vingt ans après la signature des accords de Camp David (1979) qui ont établi la paix israélo-égyptienne, la classe politique égyptienne reste toujours divisée sur le processus de normalisation des relations avec le voisin israélien.

Cependant, la visite surprise du président Hosni Moubarak au Liban (février 2000), première visite d'un chef d'État égyptien depuis 1959, a suscité l'unanimité parmi la classe politique égyptienne et arabe, et ce quelques jours après les attaques israéliennes sur le territoire libanais. En octobre 1999, les relations égypto-américaines ont été marquées par le crash d'un Boeing de la compagnie nationale EgyptAir au large des côtes américaines.

Pourtant, celles-ci ne pouvaient être vraiment remises en question : l'Égypte reste un partenaire régional privilégié du Pentagone et, à ce titre, le bénéficiaire de 2 milliards de dollars au titre de l'aide financière attribuée chaque année par le gouvernement américain. Poursuite des réformes économiques Sur le plan économique, la crise des liquidités ainsi que la récession annoncée au début de l'année 2000 ont largement mobilisé l'opinion publique et inquiété les dirigeants égyptiens.

Le plan budgétaire 2000 ne prévoyait cependant pas une dévaluation de la livre égyptienne et maintenait la continuité des choix du gouvernement en matière de libéralisation économique.

Priorité est restée accordée aux privatisations : Egypt Telecom, coté en Bourse en janvier 2000, devait être mis partiellement en vente, ainsi que la compagnie des chemins de fer égyptiens.

Fin 1999, 131 des 134 entreprises inscrites au programme de privatisation depuis 1991 avaient trouvé acquéreurs.

Même si la balance commerciale est restée déficitaire, les exportations ont progressé (+ 10 %).

Par ailleurs, la dette extérieure était en baisse de 12,3 % alors que l'endettement intérieur augmentait de 6,5 %.

Le déficit budgétaire s'est maintenu à 1 % du PIB.

L'inflation s'est stabilisée officiellement entre 3 % et 4 % du PIB et une croissance de 7 % était prévue pour l'année 2000.

Les marchés financiers, particulièrement dynamiques, ont été tirés par le groupe Mobinil, leader du marché des téléphones portables.

Enfin, signes de changement social et urbain, le premier hypermarché de la chaîne britannique Sainsbury a été inauguré sur la rue des Pyramides, au Caire, pendant que la deuxième ligne du métro était inaugurée en avril 1999. Mobilisation de la société civile Les résultats du référendum (26 septembre 1999) pour la reconduction du mandat présidentiel votée par l'Assemblée du peuple (mai 1999) ont été sans surprise : le "oui" l'a emporté à 93,9 %.

La campagne référendaire a été marquée par un attentat à l'arme blanche sur la personne du président lors de sa tournée électorale (6 septembre 1999).

Lors de son discours d'investiture devant l'Assemblée du peuple (4 octobre 1999), H.

Moubarak a annoncé un remaniement ministériel.

Le Premier ministre Kamal alGanzoury a été remplacé par Atef Ebeid, ancien ministre des Entreprises publiques chargé du délicat programme des privatisations.

Le choix du président a confirmé la continuité des priorités accordées aux réformes économiques, l'homme étant apprécié des dirigeants du FMI. Sur le plan politique, le référendum présidentiel a été l'occasion d'une large mobilisation de l'opposition, file:///F/dissertations_pdf/Nouveau%20dossier/451013.txt[14/09/2020 16:45:20] laquelle a revendiqué des réformes institutionnelles, notamment en vue des élections législatives prévues en novembre 2000.

Tout au long de l'année 1999-2000, les relations entre le.... »

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