Égypte 2000-2001 Échec électoral pour le parti du pouvoir En 2000-2001, les trois centres d'intérêt de l'Égypte ont été :...
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Égypte 2000-2001
Échec électoral pour le parti du pouvoir
En 2000-2001, les trois centres d'intérêt de l'Égypte ont été : les élections législatives, l'évolution de la
scène politique régionale et du monde arabe consécutive à l'aggravation de la crise israélo-palestinienne,
et les préoccupations suscitées par les problèmes monétaires.
Au plan interne, le scrutin parlementaire d'octobre-novembre 2000 a constitué un échec relatif pour la
formation du président Hosni Moubarak, le Parti national démocratique (PND).
Au total (les élections se
déroulant en deux phases), 444 sièges étaient à pourvoir par le vote, dix autres étant attribués de droit
par le chef de l'État.
Or, plus de la moitié des candidats du PND ont connu l'échec.
Pour la première fois
depuis l'instauration du régime, en 1952, le parti gouvernemental n'a pas obtenu la majorité absolue.
Certes, le gouvernement a pu se prévaloir de résultats beaucoup plus flatteurs, mais cela ne pouvait
masquer le fait que la majorité parlementaire a bénéficié d'un massif enregistrement de 216 candidats
"indépendants" sans étiquette.
Le PND a ainsi perdu près de 150 sièges par rapport au scrutin précédent
(1995).
Quoi qu'il en soit, la stabilité du pouvoir n'a pas pour autant été mise en cause, le Parlement jouant un
faible rôle ; le système politique égyptien est en effet de type présidentiel fort.
L'autre enseignement de ce scrutin aura été le résultat obtenu par les membres de la confrérie des Frères
musulmans.
Ce mouvement islamiste interdit, qui joue un rôle politique important depuis sa fondation en
1928 par Hassan al-Banna, n'est pas autorisé à se constituer en parti légal.
Il se présentait
traditionnellement sous couvert du Parti du travail, mais celui-ci a été tenu à l'écart du scrutin.
Malgré de
nombreuses intimidations, et des heurts violents pendant la campagne, 17 de ses candidats, se
présentant comme indépendants, ont été élus.
Quant au Néo-Wafd (libéral), il a enregistré un résultat
décevant (7 sièges).
Il ne fait pas de doute que la présence de magistrats dans les bureaux de vote a limité les fraudes (elles
avaient gravement entaché les législatives de 1995).
Un espace diplomatique plus restreint
En matière diplomatique, l'Égypte joue traditionnellement un rôle majeur, notamment de médiation, sur
la scène régionale.
Ayant signé un traité de paix avec Israël en 1979 à la suite des accords de Camp
David (ce qui lui a permis de récupérer le Sinaï occupé depuis 1967), active au sein du camp arabe tout
en étant alliée des États-Unis, elle dispose en effet de multiples leviers d'influence.
L'évolution de la crise
israélo-palestinienne a cependant considérablement restreint sa capacité d'action, les espaces de
négociation s'étant réduits comme peau de chagrin.
L'échec des négociations israélo-palestiniennes de Camp David II sous égide américaine, puis le
déclenchement de la nouvelle intifada dans les Territoires, à partir du 28 septembre 2000 et, enfin, la
victoire d'Ariel Sharon aux élections anticipées de février 2001 pour le poste de Premier ministre en Israël
ont créé une situation....
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