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Égypte 2001-2002 Perte d'influence sur l'échiquier proche-oriental La perte d'influence de l'Égypte sur la scène proche-orientale a été le fait...

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« Égypte 2001-2002 Perte d'influence sur l'échiquier proche-oriental La perte d'influence de l'Égypte sur la scène proche-orientale a été le fait marquant de l'année 20012002.

Depuis janvier 2001 et l'échec des négociations de Taba (Sinaï), prolongement du «sommet» de Camp David (été 2000) entre Yasser Arafat, Ehud Barak et Bill Clinton, l'Égypte a perdu son rôle de médiateur privilégié du processus de paix israélo-palestinien.

Le Premier ministre israélien Ariel Sharon a critiqué, dès son élection en février 2001, le soutien de l'Égypte à Yasser Arafat, tandis que l'administration Bush a cherché, après les attentats islamistes du 11 septembre contre les États-Unis, de nouveaux appuis dans la région.

Cette politique a culminé avec l'initiative de paix du prince héritier saoudien Abdallah, qui a complètement pris de court les autorités égyptiennes.

Vexé, le président Hosni Moubarak a refusé de se rendre au sommet de la Ligue arabe, en mars 2002 à Beyrouth, où a été adoptée la proposition saoudienne de normalisation des relations entre les pays arabes et Israël en échange d'un retrait israélien jusqu'aux frontières de 1967.

En juin 2002, une visite de H.

Moubarak aux États-Unis, puis le discours de George W.

Bush appelant à la création d'un État palestinien provisoire ont montré l'étendue des divergences entre les autorités américaines et égyptiennes.

Soucieuse de retrouver sa place sur l'échiquier proche-oriental, l'Égypte a pourtant réservé un accueil plutôt positif aux propositions américaines, alors qu'elle les jugeait encore inacceptables quelques jours plus tôt. Grand écart entre dirigeants et population Cette position en porte à faux risquait d'aggraver le fossé qui s'est creusé depuis le début de la deuxième intifada (septembre 2000) entre les dirigeants égyptiens et la population, qui se sent prisonnière des accords de paix conclus avec Israël en 1978 à Camp David.

En avril 2002, l'opération militaire israélienne Rempart en Cisjordanie a provoqué des manifestations de soutien aux Palestiniens dans toutes les universités du pays (régie par la loi d'urgence depuis l'assassinat d'Anouar al-Sadate en 1981, l'Égypte ne tolère les manifestations qu'à l'intérieur de lieux clos).

Face à la répression policière, la colère contre l'occupation israélienne s'est couplée d'un ressentiment croissant contre le gouvernement égyptien, accusé de sabrer les espoirs démocratiques du peuple.

Des affrontements au Caire et à Alexandrie ont fait un mort et des centaines de blessés.

Le mécontentement à l'encontre des autorités a également été nourri par des scandales internes.

Le plus grave a été l'incendie accidentel d'un train mal entretenu qui effectuait la liaison entre Le Caire et Assouan en mars 2002 (331 morts selon le bilan officiel, mais plus d'un millier selon des sources médicales). L'année 2001-2002 a aussi été marquée par une vague d'affaires judiciaires à sensation, qui ont permis à l'État de s'ériger en défenseur des valeurs morales et religieuses.

Un terrain jusque-là occupé par son principal adversaire, la confrérie interdite, mais tolérée, des Frères musulmans, dont 17 membres (étiquetés indépendants) sont entrés au Parlement après les législatives de l'automne 2000.

Le procès de 52 homosexuels présumés, ou celui du militant des droits de l'homme égypto-américain Saad Eddine Ibrahim ont sérieusement terni les relations entre Le Caire et Washington.

Mais en encourageant leur médiatisation les autorités ont surtout cherché à détourner.... »

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