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Égypte 2003-2004 Difficiles médiations diplomatiques L’Égypte a essayé de défendre en 2003-2004 un rôle de leader régional de plus en...

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« Égypte 2003-2004 Difficiles médiations diplomatiques L’Égypte a essayé de défendre en 2003-2004 un rôle de leader régional de plus en plus contesté.

Après l’échec, en février 2003, du «sommet» de la Ligue arabe à Charm el-Cheikh, où le président égyptien Hosni Moubarak n’est pas parvenu à imposer une position commune pour empêcher la guerre en Irak, Le Caire s’est fixé un nouvel objectif : fédérer le monde arabe autour d’un programme de réformes démocratiques concurrent du projet américain de «Grand Moyen-Orient».

Martelant que «les recettes toutes faites imposées de l’extérieur ne marchent pas», l’Égypte a proposé des réformes graduelles et respectueuses des traditions religieuses et culturelles des pays arabes.

H.

Moubarak a multiplié les consultations début 2004, notamment avec l’Arabie saoudite, la Jordanie et la Syrie, dans le but de présenter un texte commun lors du «sommet» 2004 de la Ligue arabe, initialement prévu à Tunis le 29 mars.

Mais l’assassinat par Israël du chef spirituel du Hamas palestinien, Cheikh Ahmed Yassine, une semaine avant la rencontre, ainsi que des divergences entre pays arabes ont poussé la Tunisie à reporter le «sommet», qui s'est finalement tenu le 22 mai.

Auparavant c’est donc les mains vides que H.

Moubarak a effectué sa deuxième visite aux États-Unis depuis l’élection de George W.

Bush, qu’il a rencontré le 12 avril dans son ranch du Texas. L’Égypte a également essuyé un camouflet sur le dossier israélo-palestinien, puisque le président américain a apporté son soutien au Premier ministre israélien Ariel Sharon au lendemain de son entretien avec H.

Moubarak, qui l’avait pourtant mis en garde contre le projet Sharon de retrait unilatéral de la bande de Gaza.

Le Caire préconisait un retrait coordonné avec l’Autorité palestinienne et s‘inscrivant dans le cadre de la «feuille de route» du quartet (États-Unis, Union européenne, Russie, ONU).

L’Égypte a tenté de relancer le processus de paix en 2003.

H.

Moubarak a demandé au chef des services de renseignements, le général Omar Suleiman, d’essayer de convaincre les groupes armés palestiniens d’accepter une trêve, mais aussi d’aider à la réorganisation des services de sécurité de l’Autorité palestinienne.

Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Ahmed Maher, a pour sa part effectué une visite symbolique à Jérusalem en décembre 2003.

Son homologue israélien Sylvan Shalom s’est, lui, rendu au Caire en mars 2004.

Les relations entre les deux pays se sont cependant tendues après l’assassinat de Cheikh Yassine ; H.

Moubarak a annulé la participation de l’Égypte aux cérémonies organisées en Israël pour les vingt-cinq ans du traité de paix de Camp David. Gages d’assouplissement du régime Sur le plan intérieur, le régime a donné quelques timides signes d’ouverture après la répression brutale des manifestations au début de la guerre en Irak (printemps 2003) : création d’un Conseil indépendant des droits de l’homme, nouvelle loi sur la presse abolissant les peines de prison pour les journalistes, ou encore réduction du domaine de compétence des cours de sûreté de l’État, des tribunaux militaires créés pour lutter contre le terrorisme, mais récemment utilisés pour juger des opposants ou des homosexuels. Ces mesures n’ont pas convaincu les défenseurs des droits de l’homme, qui réclamaient l’abolition de l’état d’urgence (en vigueur depuis l’assassinat du président Anouar al-Sadate en 1981), la fin de la torture dans les commissariats, mais surtout une réforme de la Constitution instaurant l’élection présidentielle au suffrage universel direct.

Le débat sur la succession de H.

Moubarak (76 ans) a en effet été.... »

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