El Salvador 1986-1987 Au Salvador, pris entre l'aile droite de la démocratie-chrétienne, l'armée, l'extrême droite, le mouvement urbain et syndical,...
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El Salvador 1986-1987
Au Salvador, pris entre l'aile droite de la démocratie-chrétienne, l'armée, l'extrême droite, le mouvement
urbain et syndical, la guérilla et l'entreprise privée (qui, depuis 1980, n'a jamais digéré la nationalisation
du commerce extérieur et de la banque, ni la timide réforme agraire), le président José Napoléon Duarte
est soutenu à bout de bras par les États-Unis.
La crise économique a été encore accentuée par la chute
du prix du café, principal produit d'exportation.
Pour 1986, l'inflation a été de 32%, le chômage a atteint
32% également, et le service de la dette extérieure a représenté plus de la moitié des revenus des
exportations.
Le tremblement de terre du 10 octobre 1986, d'une intensité de 7,5° sur l'échelle de
Richter, a détruit une partie de la capitale, causé 1 200 morts, plus de 10 000 blessés et quelque 300
millions de dollars de pertes matérielles.
Il a surtout touché les bidonvilles, les populations déplacées et le
secteur informel.
Malgré cela, la plus grande partie du budget 1987 devait être destinée aux dépenses de
défense et de sécurité publique.
C'est dire que la population salvadorienne n'a pas fini de souffrir d'un
affrontement qui a déjà fait 60 000 morts en six ans parmi les civils non combattants.
Pourtant, la lutte
armée n'apparaît plus comme la seule forme d'opposition populaire au pouvoir en place.
Un grand
mouvement de masse se développe avec lequel il faudra désormais compter, représenté principalement
mais pas uniquement par l'Union nationale des travailleurs salvadoriens (UNTS), dont le pouvoir de
mobilisation est indiscutable.
L'UNTS réclame notamment la suppression des mesures économiques
d'austérité prises en janvier 1986, l'approfondissement de la réforme agraire, le respect des droits de
l'homme quotidiennement violés, la révision des....
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