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Emile Zola, La Bête humaine, Chapitre 7. Impossible d'afficher l'image liée. Le fichier a peut-être été déplacé, renommé ou supprimé....

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« Emile Zola, La Bête humaine, Chapitre 7. Impossible d'afficher l'image liée.

Le fichier a peut-être été déplacé, renommé ou supprimé.

Vérifiez que la liaison pointe v ers le fichier et l'emplacement corrects. Jacques, aveuglé, ôta ses lunettes, les essuya.

Son cœur battait à grands coups, il ne sentait plus le froid.

Mais, brusquement, la pensée lui vint d'une tranchée profonde, qui se trouvait à trois cents mètres environ de la Croix-de-Maufras : elle s'ouvrait dans la direction du vent, la neige devait s'y être accumulée en quantité considérable ; et, tout de suite, il eut la certitude que c'était là l'écueil marqué où il naufragerait.

Il se pencha.

Au loin, après une dernière courbe, la tranchée lui apparut, en ligne droite, ainsi qu'une longue fosse, comblée de neige.

Il faisait plein jour, la blancheur était sans bornes et éclatante, sous la tombée continue des flocons. Cependant, la Lison filait à une vitesse moyenne, n'ayant plus rencontré d'obstacle.

On avait, par précaution, laissé allumés les feux d'avant et d'arrière ; et le fanal blanc, à la base de la cheminée, luisait dans le jour, comme un œil vivant de cyclope.

Elle roulait, elle approchait de la tranchée, avec cet œil largement ouvert.

Alors, il sembla qu'elle se mît à souffler d'un petit souffle court, ainsi qu'un cheval qui a peur.

De profonds tressaillements la secouaient, elle se cabrait, ne continuait sa marche que sous la main volontaire du mécanicien.

D'un geste, celui-ci avait ouvert la porte du foyer, pour que le chauffeur activât le feu.

Et, maintenant, ce n'était plus une queue d'astre incendiant la nuit, c'était un panache de fumée noire, épaisse, qui salissait le grand frisson pâle du ciel. La Lison avançait.

Enfin, il lui fallut entrer dans la tranchée.

A droite et à gauche, les talus étaient noyés, et l'on ne distinguait plus rien de la voie, au fond.

C'était comme un creux de torrent, où la neige dormait, à pleins bords.

Elle s'y engagea, roula pendant une cinquantaine de mètres, d'une haleine éperdue, du plus en plus lente.

La neige qu'elle repoussait, faisait une barre devant elle, bouillonnait et montait, en un flot révolté qui menaçait de l'engloutir.

Un instant, elle parut débordée, vaincue.

Mais, d'un dernier coup de reins, elle se délivra, avança de trente mètres encore. C'était la fin, la secousse de l'agonie : des paquets de neige retombaient, recouvraient les roues, toutes les pièces du mécanisme étaient envahies, liées une à une par des chaînes de glace.

Et la Lison s'arrêta définitivement, expirante, dans le grand froid.

Son souffle s'éteignit, elle était immobile, et morte. La Bête humaine > roman qui raconte l’histoire de Jacques Lantier, mécanicien sur la ligne de train Le Havre-Paris. La Lison > nom donné à la locomotive qui est dans ce roman le 2e personnage clef. Personnification du train > train qui est assimilé à une femme. Dans ce passage, la locomotive est prise dans une tempête de neige. I- Un dur combat A- Une atmosphère très difficile • La nature n’est pas accueillante.

Cf.

le climat « froid » ; « vent » / Cf.

le paysage « d'une tranchée profonde » ; « comme un creux de torrent »… • Le climat est très dur.

Neige partout > tempête de neige qui recouvre tout.

Cf.

l’hyperbole « accumulée en quantité considérable ». • Montrez que la neige envahit tout, gêne tout. Cf.

« Il faisait plein jour, la blancheur était sans bornes et éclatante, sous la tombée continue des flocons » > trop de lumière introduit par la neige.

Cf.

« Jacques, aveuglé ». Ex : « les talus étaient noyés, et l'on ne distinguait plus rien de la voie, au fond.

C'était comme un creux de torrent, où la neige dormait, à pleins bords » > neige qui envahit, qui submerge tout. B- Le combat de Jacques • Montrez que Jacques tente tout pour garder le contrôle de la machine et lutte de son mieux contre la neige. • « Son cœur battait à grands coups, il ne sentait plus le froid » > courage, reste très concentré malgré la peur.

« Mais, brusquement, la pensée » > conjonction de coordination qui introduit une opposition.

« brusquement » > rapidité… Cf.

les expressions qui montrent qu’il domine encore.... »

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