En 1998-1999, le régime du président Yoweri Museveni est entré dans une phase critique, liée à l'aggravation de la situation...
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En 1998-1999, le régime du président Yoweri Museveni est entré dans une phase
critique, liée à l'aggravation de la situation économique, à la multiplication
des scandales politiques et aux aléas de l'aventurisme militaire extérieur.
Un an après avoir permis la victoire de Laurent-Désiré Kabila, l'armée
ougandaise (Forces de défense du peuple de l'Ouganda, UPDF) s'est lancée en août
1998 dans une seconde "guerre de libération" au Congo (-Kinshasa), en soutenant
avec le Rwanda l'avancée d'un mouvement anti-Kabila.
Il semble que la décision
d'engager des troupes ait été en partie imposée par des officiers affairistes
soucieux de consolider les réseaux de contrebande établis à la faveur du premier
conflit congolais (qui avait permis la prise de pouvoir de L.-D.
Kabila en mai
1997, avec l'appui de l'Ouganda et du Rwanda).
De fait, l'économie de pillage et
de réexportation des ressources de l'Est congolais a tendu à se renforcer au
profit de l'Ouganda et du Rwanda.
Malgré la création d'un État-Major commun en
novembre 1998, l'exploitation de cette manne a suscité des tensions croissantes
entre les deux pays.
La nouvelle offensive de l'Ouganda au Congo(-Kinshasa) a certes permis à Y.
Museveni d'affermir sa sphère d'influence régionale, mais elle a aussi
considérablement érodé son image internationale de "Bismarck des Grands Lacs".
Isolé sur le plan extérieur, celui-ci a dû affronter une contestation interne
croissante.
La crise politique interne s'est également manifestée par des accusations
récurrentes de corruption et par une intensification des luttes factionnelles.
Des enquêtes parlementaires ont été mises sur pied, notamment sur la gestion des
programmes de privatisation, qui ont conduit....
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