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En confrontant à la notion de « tragique » vos connaissances sur le genre romanesque en général, vous évaluerez la...

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« En confrontant à la notion de « tragique » vos connaissances sur le genre romanesque en général, vous évaluerez la pertinence de cette affirmation d'André Malraux : « Le roman est devenu le moyen privilégié de l'expression du tragique dans l'homme ». En confrontant à la notion de « tragique » vos connaissances sur le genre romanesque en général, vous évaluerez la pertinence de cette affirmation d'André Malraux : « Le roman est devenu le moyen privilégié de l'expression du tragique dans l'homme ». Le roman est-il le genre qui exprime le mieux le tragique dans l’homme ? Normalement, le tragique dans l’homme s’exprime au théâtre, dans les tragédies. I- Le tragique au théâtre A- La tragédie classique • La tragédie => personnages victimes de forces qui les dépassent.

Les personnages sont prisonniers de leur destin.

Ex : Corneille, Le Cid > Rodrigue doit choisir entre l’honneur de la famille et l’amour : la passion amoureuse entre en conflit tendu avec le devoir du héros envers le pouvoir qu’il doit servir. • Le tragique naît surtout du sentiment que ressent le héros de n’être pas libre => force supérieure qui se joue de lui, n’est pas le maître de son destin. • Racine : Le héros est sous l’emprise d’une passion dévastatrice qui le détruit.

Soumis à des passions, des sentiments extrêmes, exacerbés (parfois, pas loin de la folie) => Cf. Phèdre victime de Vénus et coupable.

Mais les héros de tragédie sont perdus d’avance car ne sont pas maîtres de leur sort.

Cela inspire terreur et pitié chez le spectateur. • La représentation théâtrale peut être violente => Violence des sentiments, des passions (développez un exemple : jalousie de Phèdre, violence de la passion d’Hermione, fin d’Andromaque (la folie et la mort))… B- Le drame romantique • Le jeune Victor Hugo refuse les règles, les carcans du classicisme > Bataille d’Hernani. « L’ode vit de l’idéal, l’épopée du grandiose, le drame du réel ». • Marginalité du héros romantique sociale (Ruy Blas est un laquais qui devient ministre, Fantasio est un bourgeois qui devient bouffon…).

Héros très sensible mais dont les idéaux ne peuvent s’accorder avec ceux de la société => mort.

Cf.

Hernani ou Lorenzaccio. ∆) Le héros romantique est a priori plus proche du spectateur mais il doit lui aussi lutter contre des résistances qui le briment.

Cf.

Ruy Blas. C- Le théâtre de l’absurde • Ex : la Cantatrice chauve – pas d’action.

Étudier le langage : ne sert à rien, les personnages parlent pour ne rien dire, ne s’écoutent pas.

À la fin, retour au début de la pièce en inversant juste les couple.

Absurde : le pompier demande « Et la cantatrice chauve » et on lui répond « Elle se coiffe toujours de la même façon » (seul moment où le personnage éponyme est évoqué). • En attendant Godot : pièce surprenant au début.

Mélange des genres.

Pièce très fantaisiste. Fantaisie : les deux héros, Vladimir et Estragon sont deux clochards.

Anti-héros.

On n’arrive pas à les prendre au sérieux.

Sont grotesques, ridicules.

=> Nouveau tragique : à notre époque, difficile d’avoir pour héros une reine, une petite fille du Soleil… Le personnage tragique devient un homme de condition tragique : deux anti-héros qui n’arrivent même pas à se suicider. ∆) par la fantaisie, Beckett évoque le tragique de certaines conditions humaines. Estragon et Vladimir, antihéros, symbolisent, par dérision, les angoisses humaines. II- Le roman et le tragique Le théâtre semble être un genre pertinent pour évoquer le tragique de l’homme. Pourtant, le roman peut aussi traiter ce sujet. A- L’expression du tragique et le roman • Cf.

La Comédie Humaine => Balzac veut dépasser ce rôle de « secrétaire de la société » qui note tout, de simple conteur, il se veut philosophe et penseur du politique.

Réalisme du détail est vérité d’observation et vérité philosophique => volonté d’expliquer les ravages de la pensée et dénoncer les vices de l’homme civilisé => sorte de fatalité qui est démontrée.

Cf.

la peinture des personnages. • Fonction romanesque du « type » => Le monde est rendu lisible par le personnage.

Cf. Rastignac, le Père Goriot, Lousteau… représentent tous un type. => Déterminisme, fatalité des caractères qui est démontrée.

Chaque personnage est rendu lisible par son caractère (et son physique).

Cf.

Eugénie Grandet, par l’éducation qu’elle a reçue, par la vie qu’elle a menée, ne peut être et agir que comme elle le fait (cf. la fin du roman). Chaque destinée peinte est le résultat d’une éducation, d’un caractère, etc.

ex : Bel Ami ou Une vie de Maupassant. B- La réalité tragique • De nombreux romans veulent peindre la réalité et montrer son aspect tragique. • Cf.

les tableaux réalistes.

Lorsque l’auteur crée un personnage => le lecteur peut s’y attacher : touché par ses misères.

Cf.

la pauvre Fantine qui est réduite à se faire couper les cheveux, puis arracher les dents et enfin se prostituer pour aider sa petite Cosette (les Thénardier sont des escrocs en plus => encore plus pathétique). => Hugo dénonce la misère dans Les Misérables, à travers plusieurs personnages touchants et vivants.

Ce ne sont pas des types ; ont leurs défauts et leurs qualités.

Cf. Fantine, Valjean… Cf.

aussi Claude Gueux ou Le Dernier jour d’un condamné > livre écrit à la 1e personne.

Identification plus aisée : le lecteur ressent toute l’horreur de cette situation tragique, de cette condamnation à mort… C- Le tragique dans le roman, les Rougon-Macquart Tout roman zolien est écriture d’une crise : il prend toujours l’histoire.... »

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