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En l'espace de quelques mois en 2002, l'image positive des Pays-Bas - réputés pour leur croissance économique soutenue et pour...

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« En l'espace de quelques mois en 2002, l'image positive des Pays-Bas - réputés pour leur croissance économique soutenue et pour leur modèle socioéconomique dit «des polders» - s'est volatilisée sous les effets conjugués d'événements inattendus qui se sont révélés traumatiques.

Les Pays-Bas ont été une première fois secoués lors de l'élection municipale de mars 2002.

Dans la deuxième ville du pays, Rotterdam, la liste populiste Leefbaar Rotterdam (Rotterdam vivable), conduite par Pim Fortuyn, a obtenu plus d'un tiers des suffrages, soit 17 sièges.

Administrée depuis des décennies par les socialistes (Parti du travail, PVDA), la ville allait désormais être dirigée par une nouvelle coalition rassemblant les démocrates chrétiens du CDA (Parti démocrate chrétien), les libéraux de droite du VVD (Parti populaire pour la liberté) et la liste d'extrême droite.

Quelques semaines avant les élections législatives de mai 2002, cette percée inattendue a fait l'effet d'une bombe.

P.

Fortuyn avait notamment déclaré que les «Pays-Bas étaient pleins» et que l'islam était une «religion arriérée».

Il avait même affirmé sa volonté d'abolir l'article 1 de la Constitution, qui garantit l'égalité et la non-discrimination entre les citoyens. À la mi-avril, le gouvernement fut pris dans une tourmente liée à la publication d'un rapport de l'Institut néerlandais pour la documentation sur la guerre (NIOD) extrêmement critique sur l'attitude des autorités néerlandaises envers le comportement des soldats hollandais présents, sous mandat de l'ONU (Organisation des Nations unies), dans l'enclave de Srebrenica (Bosnie-Herzégovine).

En juillet 1995, les «casques bleus» des Pays-Bas avaient en effet contribué à séparer les hommes bosniaques musulmans des femmes et de leurs enfants.

Les hommes avaient ensuite été livrés aux milices serbes qui les avaient assassinés. Cet événement, qui a bouleversé la population néerlandaise, avait été jugé de manière nuancée par l'ONU en 1999.

Le rapport fut finalement plus critique envers le gouvernement de l'époque.

Sa publication a conduit le Premier ministre socialiste Wim Kok à remettre la démission de son exécutif, malgré la proche échéance des élections législatives. La campagne électorale.... »

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