Devoir de Philosophie

En novembre 1992, en visite à Manille, l'ancien chef d'État singapourien Lee Kuyan Yew avait porté un jugement sévère sur...

Extrait du document

« En novembre 1992, en visite à Manille, l'ancien chef d'État singapourien Lee Kuyan Yew avait porté un jugement sévère sur les Philippines, "ce pays où 98% de la population attend d'avoir une ligne téléphonique et où les 2% restants attendent la tonalité".

Entre-temps, les réformes économiques engagées par Corazon Aquino (au pouvoir de 1986 à 1992) et son successeur, Fidel Ramos, ainsi que la stabilité politique du pays ont fait de Singapour le troisième fournisseur de l'archipel, après les États-Unis et le Japon, et le quatrième client de Manille.

Preuve supplémentaire de cette embellie des relations entre les deux pays, en février 1995, le président singapourien Ong Teng Cheong a effectué sa première visite officielle à Manille et encouragé les entrepreneurs de la cité-État à investir dans ce pays. Le 17 mars 1995, la pendaison à Singapour de Flor Contemplacion, une domestique philippine, exécutée pour un double meurtre présumé, a cependant provoqué une telle brouille entre les deux capitales que le ministre des Affaires étrangères Roberto Romulo a remis sa démission au président Ramos, qui l'a acceptée, tout comme celle du ministre du Travail Nieves Confesor.

Sous la pression de l'opinion publique, les ambassadeurs ont été rappelés et des avions ont été affrétés pour rapatrier les Philippins qui voulaient rentrer au pays.

La polémique était d'autant plus vive que l'on était à la veille des élections générales (Chambre des représentants, Sénat, pouvoirs locaux).

Ce drame n'a toutefois pas empêché la coalition gouvernementale de remporter, le 8 mai 1995, une ample victoire (9 sièges sur 12 au Sénat).

Mais, des deux côtés, on souhaitait revenir au plus vite à une situation apaisée.

Manille sait, en effet, que le pays ne peut se passer sans risque des transferts de devises des 60 000 émigrés (8 milliards de dollars, en 1994, représentant un revenu égal à 60% de celui des exportations nationales). Le retentissement de cette affaire a totalement accaparé l'attention de l'opinion publique et éclipsé la deuxième tournée européenne du président de la République.

De tous les chefs d'État philippins, F.

Ramos s'est montré l'un des plus actifs sur la scène internationale.

Avant d'accueillir le sommet de l'APEC (Coopération.... »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓