Devoir de Philosophie

En partant des textes du corpus, vous vous demanderez si la tâche du romancier, quand il crée des personnages, ne...

Extrait du document

« En partant des textes du corpus, vous vous demanderez si la tâche du romancier, quand il crée des personnages, ne consiste qu'à imiter le réel.

Vous vous appuierez aussi sur vos lectures personnelles et les oeuvres étudiées en classe. En partant des textes du corpus, vous vous demanderez si la tâche du romancier, quand il crée des personnages, ne consiste qu'à imiter le réel.

Vous vous appuierez aussi sur vos lectures personnelles et les œuvres étudiées en classe. NB : le roman est un genre qui a longtemps été très méprisé.

Ex : Balzac n’a jamais été admis à l’Académie française car il n’était que romancier.

Le roman a, jusqu’à la fin du XIXe siècle, été considéré comme un genre mineur, bien inférieur à la tragédie, à la poésie… Les auteurs de roman ont donc souvent été en désir de reconnaissance.

C’est une des raisons (cf.

aussi l’influence de Walter Scott) pour lesquelles les romanciers ont souvent écrit des romans réalistes, des romans qui peignent la réalité > et donc des personnages réalistes. Le personnage est-il un reflet du réel ? Le romancier doit-il, lorsqu’il invente un personnage, peindre le réel ? L’écriture peut-elle permettre de dépasser le réel ? I- Un héros vraiment réaliste Flaubert a écrit : « Tout ce qu'on invente est vrai [...] Ma pauvre Bovary, sans doute, souffre et pleure dans vingt villages de France à la fois, à cette heure même ». A- Une présentation réaliste Le personnage de roman est fictif mais il est aussi souvent le reflet de la réalité. Cf.

romanciers qui ont voulu peindre des personnages très réels. • Cf.

les types de Balzac.

Sur le plan physique : le personnage est solidement campé dans un corps avec ses traits caractéristiques, et des détails particuliers susceptibles de suggérer des traits psychologiques. + Balzac donne de nombreuses précisions sur le cadre de vie et les habitudes du personnage et de ses proches.

Ex : Dans Eugénie Grandet => découverte (et description) de Grandet père (> type de l’avare), d’Eugénie et de sa mère, de la Grande Nanon mais aussi de plusieurs habitants de Saumur et de Charles. • Maupassant : Préface de Pierre et Jean => « Faire vrai consiste à donner l’illusion complète du vrai ». B- Peintures réalistes • Le romancier dispose de nombreuses « techniques » afin de rendre réaliste son personnage. Cf.

les descriptions (imparfait ; nombreux adjectifs, qualificatifs…). Ex : Zola => introduit aussi la langue du peuple dans ses romans.

Cf.

dans Comment on vit, comment on meurt => pour chaque classe sociale, utilise un style langagier différent + évoque les préoccupations différentes. Ex : la description du vieil homme vu par le jeune Nicolas Poussin dans Le Chef d’œuvre inconnu de Balzac. Description précise, réaliste.

Portrait composé (son allure, les détails de son visage…) + portrait détaillé.

Ex : « un front chauve, bombé, proéminent, retombant en saillie sur un petit nez écrasé, retroussé du bout comme celui de Rabelais ou de Socrate » => accumulation d’adjectifs + référence à la culture du lecteur (qui aura déjà vu un portrait ou une statue de Rabelais ou Socrate).

Précision des détails… Cf.

aussi l’évocation de la vieillesse.

Ex : Cf.

« ridée » ; « barbe grise » ; « corps fluet et débile » ; « Les yeux n'avaient plus » ; « flétri par les fatigues de l'âge »… Cf.

aussi la description d’Odette dans Le Temps retrouvé de Proust. C- Réalisme => personnages négatifs • Peinture du véritable caractère des personnages.

Les auteurs montrent et insistent sur les mauvais côtés des personnages ou leurs aspects communs.

Pas d’embellissement de la réalité, défauts, petitesses, mesquineries… Cf.

La Ficelle de Maupassant ou les personnages des Rougon-Macquart de Zola : avarice, violence, débauche… - ex : Charles Bovary est une sorte de anti-héros ; il est falot, sans envergure.

Charles Bovary n’est pas un prince charmant : rate son mariage, rate son opération du pied-bot… - Ex : Frédéric Moreau dans L’Éducation sentimentale => rate complètement sa vie, et même sa passion avec Mme Arnoux. • Personnages ne sont pas héroïques mais ils ressemblent aux hommes ordinaires (ex : vulgarité du père Roland est dévoilée par ses paroles « zut », « cristi » et par sa naïveté). • Cf. Georges Duroy dans Bel-Ami, apparaît finalement comme quelqu’un de très médiocre, plein de défauts, aux manières douteuses et qui n’a pas l’éclat d’un Valmont. Son ascension sociale est certes réelle mais elle n’est due qu’à des combines (des mariages, un divorce, l’adultère, l’hypocrisie…). II- Imiter mais dépasser le réel Les.... »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓