En quel sens les sciences de l'homme sont�elles des sciences ? ■ Analyse du sujet - Question assez inhabituelle :...
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En quel sens les sciences de l'homme
sont�elles des sciences ?
■ Analyse du sujet
- Question assez inhabituelle : on demande plus souvent ce qui fait
défaut aux sciences humaines pour être authentiquement scientifiques.
- Il s'agit donc de repérer les points communs aux sciences humaines
et aux sciences, et ce qui justifie l'appellation des premières.
- Le plus efficace est de réfléchir �ur les buts des différentes sciences,
plutôt que sur leurs méthodes
■ Pièges à éviter
- Éviter la confusion trop fréquente : les sciences humaines ne sont pas
seulement les sciences construites par l'homme (elles le sont évidemment
toutes !), elles le prennent pour« objet» exclusif de leurs recherches.
- Ne pas se tromper de sujet : la question appelle en priorité des
réponses positives, et non une critique des sciences humaines.
- Ne pas analyser les sciences humaines l'une après l'autre: cela pro
duirait une copie trop répétitive.
SUJETS CORRIGÉS
CORRIGÉ
[Introduction]
Les philosophes ne se privent généralement pas de cntiquer les
sciences humaines : leurs méthodes ne seraient pas assez rigoureuses, et
elles se trouveraient trop proches de discours simplement idéologiques.
Si
toutefois on les nommes« sciences humaines>> avec quelque raison, c'est
qu'elles doivent être, au moins en partie, des sciences : il peut être pruJ dent, avant même de prétendre en opérer une critique méthodologique,
d'examiner ce qui justifie d'abord leur appellation.
[I.
Un savoir]
Lorsque les sciences humaines se constituent au XIX' siècle, c'est, au
moins en partie, en prenant exemple sur les sciences antérieures, de la
physique à la biologie.
Ces dernières ont su construire un véritable savoir
(et il n'a pas cessé de progresser depuis), et la connaissance du monde
naturel, ou extérieur; semble devoir désormais être complétée par celle du
monde humain, dans les dimensions qui lui sont spécifiques.
La psychologie entreprend donc de comprendre et de trouver éventuellementles lois qui régissent la vie mentale, tant normale que pathologique
puisque c'est aussi au XIX siècle que la psychiatrie affirme son indépendance (en se séparant notamment du domaine judiciaire, et en se rapprochant d'un modèle médical).
L'histoire, qui était antérieurement un récit
proche de préoccupations littéraires ou moralisatrices (on en espérait des
«leçons» et des enseignements) affine la façon dont elle cherche et rassemble ses documents, en précise la critique, et met au point diverses
hypothèses explicatives.
Quant à la sociologie, elle.
ambitionne dès Durkheim de découvrir les lois qui organisent les groupes sociaux et les
divers phénomènes qui s'y manifestent - qu'il s'agisse de la famille ou de
l'État.
Les disciplines annexes qui se forment progressivement (ethnologie, spécialisations de l'histoire, etc.) partagent la même ambition : il
s'agit toujours de repérer des lois, ou des régularités, auxquelles peuvent
obéir les comportements humains, quel que soit le niveau auquel on les
étudie - ce qui suppose que ces comportements sont soumis à quelque(s)
déterminisme(s), même si ce dernier apparaît rapidement plus complexe
que celui qui organise la nature.
Bien que leur histoire soit encore brève, il est incontestable que les
sciences humaines sont parvenues à constituer un « savoir » sur l'homme.
Psychologie, histoire et sociologie....
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