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« } En quoi peut-on dire que ce sont les poèmes d'Eluard qui illustrent les images de Man Ray dans le recueil Les Mains libres ? Les clés pour réussir Bien comprendre le sujet Ui(t,ëniers.e.mèrit_d.e..

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im.aoê • Dans un recueil de poésies, quand on trouve des images, la plupart du temps, ce sont elles qui viennent illustrer le texte ...

On peut penser par exemple aux illustrations des Fables de La Fontaine par Oudry ou par Gustave Doré. • Mais dans ce recueil, la logique est inversée.

Les auteurs l'affirment sur la page de garde : « Dessins de Man Ray, illustrés par les poèmes de Paul Eluard ». s:mt:efrôi:îér siifra )fotlon'.êl'.il!ilst·ratioï'i' • Une illustration est normalement une représentation visuelle : est-ce que les poèmes d'Eluard ont eux-mêmes une dimension picturale ? • Les fonctions d'une illustration sont la description, l'amplification, le complément ou le prolongement d'un texte.

Peut-on dire que les poèmes d'Eluard jouent ces rôles vis-à-vis des dessins de Man Ray? ➔ Le sujet revient donc à se demander comment les poèmes d'Eluard éclairent les illustrations de Man Ray. Organiser ses idées La problématique : En quoi la relation entre le texte et l'image est-elle inversée par rapport à la tradition ? Le plan proposé: Nous adopterons un plan thématique qui développera tour à tour les différentes fonctions de l'illustration des dessins par les poèmes. 1 - La description des dessins par les poèrnes.

Les poèmes peuvent constituer une sorte de légende des dessins, ils en décrivent les élé- ments, fournissent des clés, expliquent le sens parfois obscur de certaines images. li - L'amplification et la prolongation des dessins par les poèmes.

Les poèmes apportent aussi t.ln éclairage inattendu sur les dessins.

Loin d'en être une plate description, ils constituent eux-mêmes une ouverture oni­ rique et surprenante vers l'univers poétique personnel de Paul Le plan est rappelé pour vous aider, mais il ne doit en aucun cas figu­ rer sur votre copie.

À vous de guider le correcteur par l'annonce du plan dans l'introduction, les phrases d'attaque des paragraphes et des transitions. Introduction La page de garde du recueil Les Mains libres, publié en 1937, comporte une précision surprenante : « Dessins de Man Ray, illustrés par les poèmes de Paul Eluard».

Cette mention inverse le rapport traditionnellement entretenu entre un texte et une image.

En effet, nous sommes plutôt habitués à ce qu'un dessin constitue l'illustration d'un texte.

C'est le cas des gravures df; Gustave Doré, par exemple, qui illustrent les Fables de La Fontaine ou les poèmes de Victor Hugo.

Or, ici, c'est le contraire: le texte illustre l'image.

En quoi ce changement de la démarche illustrative, qui va de l'image au texte et non plus du texte à l'image, est-il perceptible dans les poèmes d'Eluard, qui puisent leur inspiration dans les dessins de Man Ray ? Nous étudie­ rons dans un premier temps la façon dont le poète décrit et explicite les images du dessinateur.

Puis, nous pourrons constater que Évitez les rappels les poèmes ne se contentent pas de décrire biographiques fastidieux les dessins, mais qu'ils les prolongent poérécitant la vie des auteurs en début d'introduction. tiquement par le recours à d'autres images personnelles. I - La description des images par les poèmes Le plus souvent, le regard du lecteur se porte naturellement d'abord vers l'image, pour ensuite se référer au texte en face, surtout si l'image semble énigmatique.

Les vers d'Eluard semblent alors éclairer l'image, en propo­ sant au lecteur une explication ou une interprétation. 1.

Des titres explicatifs Les titres des poèmes sont en général très sobres.

Ils peuvent ressembler à une simple légende.

Certains reprennent d'ailleurs simplement l'inscrip­ tion que Man Ray lui-même avait incluse dans le dessin, comme « Le temps qu'il faisait le 14 mars>> (p.

75), « Le sablier compte-fils» (p.

76), « La peur» (p.

104), etc.

Ils décrivent souvent les éléments principaux de l'image, de façon assez neutre.

C'est le cas de « La femme et son poisson>> (p.

53) où le titre du poème, comme l'image, juxtapose les deux éléments sur le même plan.

« Main et fruits >> (p.

54) ou « La plage >> (p.

84) sont des titres qui affichent cette même neutralité transparente vis-à-vis des images.

On peut parfois mieux comprendre l'image grâce au titre du poème : « Des nuages dans les mains » (p.

95) nous invite à voir que les nuages passent effective­ ment à travers .les doigts du personnage, « La glace cassée » (p.

25) nous aide à savoir que la fragmentation étrange de l'image est celle d'un miroir. «Narcisse» (p.

37) est déjà une interprétation '\ de l'image, où l'on voit un personnage fémiRestez concret dans vos [ nin sans visage qui regarde un masque : le observations, soyez attentif [ poème fait ensuite la critique du narcissisme. aux détails des textes et des j Le titre, bien que simple, éclaire l'image, plus images. ,___ complexe et mystérieuse. 2.

La description d'éléments concrets Par ailleurs, le contenu même des poèmes reprend bien souvent des élé­ ments très concrets des images qu'ils semblent décrire.

Ainsi, la première strophe de « Pouvoir » (p.

66) est un récit très proche du dessin de Man ray : « Il la saisit au vol / l.'.empoigne par le milieu du corps / La ceintu­ rant de ses doigts robustes/ Il la réduit à l'impuissance ».

li semble que ces vers soient une sorte de transcription de l'image.

Dans « l.'.évidence» (p.

17), on retrouve, convergeant vers le regard féminin (« Joignent tes yeux ll) comme dans l'image, des flammes, des mains, les branches, la fumée, des éléments divers accumulés, avec le sentiment que la figure féminine au centre est l'élément stable.

Le poème est bien le reflet fidèle.... »