Encyclopédie de l'État du monde Afghanistan 1996-1997 Kaboul a été prise presque sans combat par les taliban (mouvement fondamentaliste d'étudiants...
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Encyclopédie de l'État du monde
Afghanistan 1996-1997
Kaboul a été prise presque sans combat par les taliban (mouvement
fondamentaliste d'étudiants en religion, d'ethnie pachtou), le 26 septembre
1996, suivie, le 24 mai 1997, par Mazar-i-Charif, la dernière grande ville aux
mains de l'opposition, perdue à nouveau trois jours plus tard.
Cette conquête a
été rendue possible par un soutien pakistanais ouvert et par la discrète
approbation des États-Unis.
La société américaine Unocal avait en effet préparé
depuis un an un projet de gazoduc reliant le Turkménistan et le Pakistan, avec
le soutien actif d'Islamabad et du ministre pakistanais de l'Intérieur, le
général Naseerullah Babar.
Ce projet supposait que les taliban occupent au moins
tout l'Ouest afghan.
Après avoir rapidement conquis les zones pachtou, les
taliban s'étaient heurtés à la résistance des groupes minoritaires et aux
réticences de la communauté internationale, choquée par leur fondamentalisme
étroit et tatillon.
Ce n'est qu'après la chute de Mazar que les Pakistanais et
les Saoudiens, alliés de la première heure, ont reconnu le nouveau régime.
Les taliban n'ont pas joué sur les divisions de leurs opposants, qui regroupent
les non-Pachtou (les Hazaras chiites de Karim Khallili, les Ouzbeks de Rashid
Dustom et les Tadjiks de Ahmed Shah Massoud).
Ils ont refusé toute alliance et
exigé la reddition et le désarmement de toutes les forces autres que les leurs.
Dans la foulée de la chute de Kaboul, les taliban ont échoué à déloger A.
Massoud de son sanctuaire, la vallée du Panshir.
Pour contourner l'obstacle, ils
ont attaqué dans le Nord-Est (province de Badghis), prenant à revers le général
Rashid Dustom, trahi par son allié Abdoul Malik Pahlawan, et, au centre, vers le
col de Shibar, alternative du col du Salang; ce faisant, ils ont dû entrer en
conflit avec les Hazaras chiites.
La victoire des taliban est avant tout apparue comme la revanche des Pachtou:
des personnalités pachtou peu suspectes de sympathies fondamentalistes les ont
rejoints (le général communiste Tanay ou encore Rouhani Wardak,....
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