Éthiopie 1987-1988 Au printemps 1987, les élections législatives ont envoyé au Parlement (Shängo) 835 députés (taux de participation 83,4%), "investis"...
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Éthiopie 1987-1988
Au printemps 1987, les élections législatives ont envoyé au Parlement (Shängo) 835 députés (taux de
participation 83,4%), "investis" par le parti unique, dont Mengistu Haïlé Mariam et ses collègues mais
aussi le patriarche de l'Église orthodoxe et le chef de la communauté musulmane.
Le Comité militaire administratif provisoire a annoncé sa dissolution le 3 septembre, anniversaire de la
déposition de Haïle-Sellasé.
Le Shängo a élu Mengistu chef de l'État et Fesseha Desta, vice-président.
Le
nouveau gouvernement a repris les ministres nommés après les législatives sous la direction du Premier
ministre Feqrä-Sellasé Wäg-Deres.
La République a abandonné l'emblème du gouvernement provisoire,
un araire, pour l'obélisque d'Aksum, symbole de la tradition la plus ancienne d'Éthiopie.
Le Parlement a
adopté une nouvelle carte administrative.
Le nombre des régions est passé de 14 à 25, auxquelles
s'ajoutent 5 régions autonomes découpées sur des critères ethniques et historiques (Érythrée, Tigré,
Asäb, Diré Dawa et Ogaden).
Le régime "civil" essaie de concilier l'Éthiopie unitaire avec un fédéralisme
de fait, chaque région étant dotée d'un shängo qui dispose de pouvoirs dans le domaine de la culture et
de l'éducation.
L'autonomie des régions est la première tentative de solution au problème des rébellions.
Le Parlement a voté une loi d'amnistie pour les combattants.
Le 29 octobre, le journal Addis-Zämän a
publié un appel d'intellectuels, d'écrivains et de journalistes érythréens aux fronts rebelles pour qu'ils
profitent de l'autonomie offerte par la Constitution.
Ceux du Nord (Érythrée-Tigré) et du Sud (Ogaden)
ont rejeté officiellement l'offre.
Le gouvernement, en créant la région d'Asäb, contente certes les Afars,
mais surtout détache le port de l'Érythrée et projette d'en faire le terminus d'un chemin de fer: générosité
et sécurité se conjuguent!
Les images de satellites avaient montré, dès juillet 1987, le déficit pluviométrique au Nord et au Harär
(Ogaden).
Rapidement, en septembre, l'administration Reagan a offert son concours au moment où les
autorités éthiopiennes (la Relief and Rehabilitation Commission - RRC) demandaient l'aide internationale,
évitant l'erreur commise en 1984, quand il ne fallait pas perturber les fêtes du dixième anniversaire de la
révolution.
Les experts du PAM (Programme alimentaire mondial) de la FAO ont estimé que les besoins se
situaient entre 950 000 et 1 300 000 tonnes de vivres (pour cinq millions d'Éthiopiens).
La CEE, les ONG
et Bob Geldof se sont mobilisés et le vice-président a entrepris une tournée d'information en Europe
occidentale (en novembre, il fut reçu par le président....
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