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Éthiopie 1992-1993 Les élections régionales de juin 1992 ont constitué une date charnière dans la construction d'un nouveau système politique...

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« Éthiopie 1992-1993 Les élections régionales de juin 1992 ont constitué une date charnière dans la construction d'un nouveau système politique en Éthiopie, près d'un an après la conférence nationale d'Addis-Abeba et deux ans après la chute du régime de Mengistu Haïlé Mariam, fin mai 1991.

Elles illustraient également les contradictions du régime de Méles Zenawi qui a multiplié les déclarations sur la démocratie tout en s'efforçant de contrôler des zones clés du pays, grâce à des organisations satellites de son mouvement, le Front démocratique révolutionnaire du peuple éthiopien (FDRPE), dominé par le Front populaire de libération du Tigré (FPLT).

Dans plusieurs régions (somali et afar notamment), le processus électoral a dû être retardé de plusieurs semaines à cause des difficultés d'organisation ou de l'absence d'assurances en matière de sécurité.

Surtout, les conditions de la campagne ont été jugées trop déséquilibrées par le Front de libération oromo (FLO), principale composante, avec le FDRPE, du nouveau régime.

Comme d'autres organisations oromo, il s'est retiré de la compétition quelques jours avant les élections tout en essayant de provoquer des troubles en faisant sortir ses troupes de leurs camps. Cette nouvelle épreuve de force entre les mouvements oromo les plus nationalistes et le FDRPE n'a pas tourné à l'avantage des premiers qui ont été marginalisés militairement par le désarmement d'une bonne partie de leurs combattants et ont perdu une part du soutien dont ils bénéficiaient dans la population acquise au nationalisme. Le gouvernement, fort de cette victoire, a poursuivi la mise en place des structures politiques de la transition en organisant une décentralisation toute relative de l'administration, puis en établissant une charte des droits politiques dans la période de transition, en janvier 1993.

En mars, une commission constitutionnelle s'est mise au travail. Les élections régionales et ses conséquences auront également provoqué le réveil d'une opposition politique, jusqu'alors bien passive.

Celle-ci, profondément divisée sur ses buts et ses moyens, s'est unifiée dans une commune hostilité à l'indépendance de l'Érythrée.

En janvier 1993, une manifestation à l'université a été réprimée très brutalement et en avril, 41 enseignants ont été mis à pied pour des motifs discutables, liés le plus souvent à leur sensibilité politique.

A la suite de leur participation à une.... »

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