Éthiopie 1999-2000 Victoire sur tous les fronts La guerre frontalière contre l'Érythrée, commencée en mai 1998, s'est poursuivie à tous...
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Éthiopie 1999-2000
Victoire sur tous les fronts
La guerre frontalière contre l'Érythrée, commencée en mai 1998, s'est poursuivie à tous les niveaux.
Le
réarmement a pris de l'ampleur avec l'acquisition de nouveaux hélicoptères MI 225 et d'avions Sukhoi 27,
octroyant sans conteste une supériorité aérienne à Addis-Abéba.
Près de 200 000 hommes sur les 350
000 soldats que compte l'armée ont été mobilisés dans le nord du Tigré.
Le 12 mai 2000, à la veille des élections générales et au terme d'un nouvel échec de médiation, AddisAbéba lançait une offensive sur le front ouest, bousculant l'armée érythréenne et prenant pied en
territoire adverse, tout en récupérant les zones disputées.
L'accord de paix, signé sous les auspices de
l'OUA (Organisation de l'unité africaine) à Alger le 18 juin suivant, a pris en compte toutes les
revendications éthiopiennes antérieures.
Une bande de 25 km doit être démilitarisée sur la frontière entre
les deux pays, mais du seul côté érythréen, sous le contrôle des troupes onusiennes, tandis que les zones
contestées passent sous administration éthiopienne jusqu'à un règlement définitif.
Comme pour l'Érythrée, le coût de la guerre sonne le glas de tout véritable développement intérieur.
Dans un premier temps, Addis-Abéba a convaincu le FMI que les dépenses militaires restaient sans
impact réel sur l'économie : n'étaient utilisés que le fonds d'urgence du gouvernement fédéral, le fonds
de stabilisation des produits pétroliers et les recettes hors budget provenant des revenus de la
privatisation des sociétés d'État.
Il a pourtant fallu déchanter à l'automne 1999, quand les experts
internationaux ont évalué le coût du conflit à près de 10 % du PIB, soit plus que la croissance de ce
dernier - pourtant remarquable - prévue pour 1998-1999, sans même évoquer la perte de confiance des
investisseurs étrangers et le gel nécessaire des privatisations.
La Banque mondiale a décidé en septembre
1999 de suspendre tous les prêts aux deux belligérants en affirmant que la seule guerre qui valait d'être
menée dans cette région était celle contre la pauvreté.
L'économie éthiopienne souffre non seulement de la guerre, mais aussi de la baisse des prix du café et de
la hausse des produits pétroliers.
Les exportations de café n'ont représenté en 1999 que 267 millions de
dollars sur les 416 espérés.
L'exportation....
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