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Éthiopie 2000-2001 Un équilibre de tensions Engrangeant des succès militaires décisifs en mai 2000, Addis-Abéba a dû accepter de signer...

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« Éthiopie 2000-2001 Un équilibre de tensions Engrangeant des succès militaires décisifs en mai 2000, Addis-Abéba a dû accepter de signer avec l'Érythrée un accord de cessation des hostilités le 18 juin suivant, puis un accord de paix le 12 décembre, donnant mandat aux Nations unies d'organiser le redéploiement des forces militaires et de mettre en place différentes commissions visant à déterminer la frontière avec l'Érythrée et à indemniser les déplacés forcés.

À l'inverse d'autres crises africaines, les pays occidentaux se sont mobilisés pour garantir la fin du conflit (commencé en mai 1998) en s'impliquant directement dans l'opération onusienne et, également, en multipliant les aides financières et humanitaires aux deux États.

La sécheresse qui a frappé le pays en 2000, affectant près de dix millions de personnes et nécessitant une aide alimentaire de près de 1,3 million de tonnes de nourriture, a certainement contribué à la modération des ambitions éthiopiennes sur le terrain militaire. L'aide à la reconstruction a également été importante : le FMI a accepté de reprendre ses discussions après qu'Addis-Abéba a promis de ramener le budget de la défense de 13,4 % à 5 % du PIB .

La Banque mondiale a prévu pour 2001 et 2002 une allocation de plus d'un milliard de dollars à la démobilisation, au déminage, à la réinstallation des 400 000 déplacés et à la relance de l'économie.

Mais le coût de la guerre, avec notamment plus d'un demi-milliard de dollars d'achat d'armes, n'allait pas rapidement s'estomper à cause de l'endettement (9,2 milliards de dollars), de l'effondrement des recettes d'exportation, provoquant un déficit fiscal qui a triplé entre 1998 et 2000 pour atteindre près de 11 % du PIB, et du report de réformes libéralisant l'économie, notamment une réforme agraire aussi indispensable que difficile à mettre en place.

Certes, les perspectives de croissance étaient bonnes sous réserve de pluies normales : 6,5 % en 2001 et au moins 7 % pour 2002 (contre 4,7 % en 2000), mais la dépréciation de la monnaie nationale semblait devoir se poursuivre. Au niveau politique, le bilan de la guerre apparaissait également en demi-teinte.

Une partie de l'opinion reproche aux dirigeants d'avoir utilisé la guerre pour gagner très facilement les élections de mai 2000 et de n'en avoir pas profité pour conquérir le port érythréen d'Assab, rendant l'Éthiopie toujours dépendante de Djibouti, mêm si Port-Soudan, Mombasa et Berbera au Somaliland offrent des alternatives.

Des mécontentements se sont également exprimés au sein de l'armée et de la police et.... »

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