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Éthiopie 2001-2002 Durcissement du régime La crise au sein du Front populaire de libération du Tigré (FPLT), organisation pivot de...

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« Éthiopie 2001-2002 Durcissement du régime La crise au sein du Front populaire de libération du Tigré (FPLT), organisation pivot de la coalition de partis gouvernant l'Éthiopie depuis 1991, s'est considérablement aiguisée à partir du printemps 2001.

Elle a provoqué des mobilisations significatives contre le pouvoir du Premier ministre Méles Zenawi et de ses alliés dans la région du Tigré, au sein de l'appareil d'État - notamment dans l'armée - et dans d'autres composantes importantes de la coalition.

Face à cette fronde, la réaction des partisans du Premier ministre a été particulièrement vigoureuse. D'une part, au nom de la lutte contre la corruption, de nombreux dirigeants contestataires ont été emprisonnés.

Ce fut le cas de l'ancien ministre de la Défense, Siye Abraha, et de son entourage.

D'autre part, autant au niveau des organisations politiques que de l'appareil d'État, les destitutions se sont multipliées alors que des proches de M.

Zenawi obtenaient les postes de responsabilité.

Ainsi un nouveau chef d'État-Major a-t-il remplacé le général Tsadkan Gebre Tensaye, jugé trop timoré dans son soutien à l'équipe dirigeante.

Le Comité exécutif du FPLT a été remanié.

Le président de la République Negaso Gidada, au rôle pourtant essentiellement protocolaire, a été écarté pour avoir trop ouvertement critiqué le contrôle du FPLT sur les autres partis de la coalition et remplacé, le 8 octobre, par Girma Wolde Giorgis, bien qu'âgé de 76 ans et de santé fragile. La dissidence politique la plus apparente semblait ainsi vaincue, mais ses causes demeuraient.

La campagne anticorruption épargnait trop d'alliés du Premier ministre pour être crédible ; l'opposition, toujours très active à l'étranger, soulignait les liens réels ou imaginaires qu'entretiendrait la nouvelle équipe avec l'Érythrée.

La mobilisation contre le régime se nourrissait aussi de la critique de la position officielle sur le contentieux territorial avec ce pays.

Cette question devait être réglée par une Commission de démarcation des frontières, mise en place lors de la signature de l'accord de paix de décembre 2000. Le 13 avril 2000, cette dernière a rendu un avis plutôt favorable à Addis-Abéba, même si la situation de la ville de Badme restait confuse. Au niveau économique, l'Éthiopie a bénéficié d'une attention accrue des donateurs.

Grâce à une réduction significative du budget militaire (6,8 % du PIB en 2000-2001 contre 13 % en 1999-2000), ce pays est devenu le 24e à bénéficier d'une réduction substantielle de sa dette : 1,9 milliard de dollars (soit 47 % de la dette publique) au niveau des engagements multilatéraux, auxquels s'ajoutaient 375 millions.... »

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