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Éthiopie 2002-2003 Forte implication régionale Contrairement à son attitude traditionnellement conciliante, l'Union européenne (UE) s'est inquiétée, en décembre 2002, d'une...

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« Éthiopie 2002-2003 Forte implication régionale Contrairement à son attitude traditionnellement conciliante, l'Union européenne (UE) s'est inquiétée, en décembre 2002, d'une radicalisation de la violence par l'étouffement des partis politiques d'opposition. Plus qu'une critique sévère du gouvernement éthiopien, cette déclaration traduisait la préoccupation croissante d'États occidentaux face à une détérioration ayant plusieurs causes. Au niveau politique, tout d'abord, la crise du Front populaire de libération du Tigré (FPLT, épine dorsale du régime) qui a éclaté en mars 2001 semblait sous contrôle, mais suscitait encore de nombreuses épurations et tensions, notamment dans la région du Tigré.

Les autres partis membres de la coalition au pouvoir ont aussi connu des suspensions et des exclusions, souvent menées au nom d'une «lutte contre la corruption».

Les partis de l'opposition légale avaient bien des difficultés à exister.

Seule l'opposition en exil, déconnectée des réalités locales, se déchaînait sur Internet.

La presse privée éthiopienne devait aussi faire face à une nouvelle législation, particulièrement sévère.

Les élections générales de 2005 ne s'annonçaient donc pas dans un climat pacifié. Autre source d'inquiétude, plus de 1 000 personnes ont été tuées par les services de sécurité en 2002, sans, le plus souvent, que ces derniers n'aient été sanctionnés.

Cette répression est souvent liée à des violences sociales ou ethniques (notamment en pays afar et oromo, ainsi que dans la région de Gambella), que le gouvernement paraissait incapable d'endiguer, mais aussi politiques – ces dernières ne pouvant plas simplement être attribuées à l'Érythrée qui a tenté d'instrumentaliser certaines organisations d'opposition armée éthiopiennes.

La famine, qui touchait depuis l'automne 2002 près de 10 millions de personnes (selon l'ONU), n'a pas amélioré une situation également tendue dans d'autres parties du pays, comme la région somalie. Si l'Éthiopie est demeurée un interlocuteur choyé des donateurs, le secteur privé ne partageait pas cet enthousiasme.

Après s'être élevés à près de 200 millions de dollars par an, les investissements ont atteint un minimum historique de 20 millions de dollars en 2000-2001 et les critiques formulées sur la bureaucratie et la médiocrité du secteur bancaire local n'incitaient pas à parier sur une reprise rapide.

Le café, qui compte pour 60 % des exportations, n'a engendré que 149 millions de dollars de recettes en 2002 (contre 257 millions en 1998).

Certes, la participation de l'Éthiopie à la coalition antiterroriste américaine (guerre d'Irak) permettait d'escompter une plus grande flexibilité des organisations financières internationales, mais les réformes annoncées depuis 1992 n'étaient toujours.... »

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