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Être temporels nous fait-il libres ou esclaves ? Autres notions abordées: la liberté. L'existence. La volonté. Avant de commencer Analyse...

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« Être temporels nous fait-il libres ou esclaves ? Autres notions abordées: la liberté.

L'existence.

La volonté. Avant de commencer Analyse du sujet Attention aux malentendus ou contresens : le sujet doit être stric­ tement délimité et circonscrit.

Nul ne vous demande si le temps nous fait libres ou esclaves, mais bel et bien si le fait d'être situé dans le temps nous plonge dans une situation de liberté ou d'esclavage. En fait, l'intérêt du sujet provient du fait que l'intitulé pose l'homme comme un être quasi incarné dans le temps. • Prenez également bien garde à l'énoncé.

Par sa forme même, il indique une certaine possibilité de plan : le choix semblant être possible entre deux types d'attitudes (libres ou esclaves), nous sommes (implicitement) dirigés vers une structure dialectique (sauf si la dichotomie l'emporte).

Bien sûr, il n'y a pas ici d'évidence: tou­ tefois, la lecture du sujet est signe de quelque chose, elle oriente vers une certaine structure. • Définissez les termes avec le maximum de précision : - temporel: voici un terme qui, notez-le, relève d'une double ac­ ception : soit« qui est dans le temps et relatif au temps» (1), soit « qui est relatif au siècle et aux affaires humaines, par oppo­ sition à ce qui relève du spirituel » (2).

À l'évidence, le sens (1) prime ici, mais l'examen du sens (2) peut présenter un intérêt, bien que ce sens (2) tende à régresser (tout au moins dans le langage courant).

En effet, le verbe être qui précède « temporel » indigue qu'il s'agit ici d'un état, ce qui s'applique mal au sens (2). - faire: déterminer quelqu'un dans sa manière d'être, attribuer une qualité, etc.

Le verbe détient ici une acception opératrice: faire, c'est construire, créer, etc. - libre: qui est indépendant; qui se détermine lui-même pour des raisons ou des motifs. - esclave: qui est sous la dépendance absolue d'un maître, d'une force quelconque, etc. • Le sens de l'intitulé est le suivant: être relatif au temps -à la forme unifiant la conscience par l'accord du passé et de l'avenir à travers le présent - nous transforme-t-il en êtres indépendants et se dé­ terminant eux-mêmes ou en êtres sous la dépendance absolue d'une réalité? • Quel questionnement sera ici le nôtre? Expérimenter le change­ ment perpétuel transformant le présent en passé, n'est-ce point une expérience destructrice, faisant de nous des réalités où ne s'exerce pas notre liberté? Le temps, destruction et mort, ou bien pouvoir libre de l'homme? Sommes-nous défaits par le temps ou engendrés positivement par lui? • Le problème? Le temps n'est-il pas la base ou le fondement de toute création? le tremplin de l'invention humaine? •l'enjeu? Ici, la réponse à la question et au problème est grosse d'un gain spéculatif: si le temps est le soubassement de notre dy­ namisme créateur, alors je gagne un allié dans mon itinéraire exis­ tentiel. Plan Quel plan choisir? Nous vous proposons un plan dialectique, par thèse, antithèse et synthèse. Introduction Problématique : le temps n'est-il pas le le fondement de toute création? Discussion A) Être temporels nous fait esclaves (thèse) Le temps est la marque de mon impuissance et me transforme en esclave. Nous ne pouvons rien faire en dehors du temps, qui forme notre soubassement et marque, en même temps, notre fin.

Je ne puis échapper au temps qui est mon maître. Transition : le temps n'est-il pas aussi ce par quoi je crée des projets? 8) Être temporels nous fait libres (antithèse) Dans le temps, je construis librement mes projets. Transition: puis-je en demeurer au stade des antinomies? C) Être temporels nous fait libres et authentiques (synthèse) À la limite, ma condition temporelle est compatible avec l'authen­ ticité. Conclusion Être temporels nous fait libres. Bibliographie ARISTOTE, KoJÈVE, Physique, livre IV, Belles Lettres. Introduction à la lecture de Hegel, Tel-Gallimard. 1) Introduction :Être temporels nous fait-il libres ou esclaves ? Vivre selon le cours du temps, immergés en lui et en son flux, c'est-à-dire au sein du changement perpétuel , qui transforme le présent en passé et les unifie, nous construit-îl en tant qu'êtres , indépendants ou, bien au contraire, vivant dans la dépendance absolue ? Sommes­ ;, nous édifiés, dans le temps, librement ou selon le signe de la servitude ? Le temps, destruction et mort, ou bien initiateur à un pouvoir libre de l'homme ? ':sommes-nous défaits par le temps ou bien engendrés positivement par lui ? Le : problème est, en définitive, de savoir si le temps est soubassement et fondation, base édificatrice du psychisme humain ou bien s'il est étranger à nos structures ,fondamentales et intimes.

Le temps, fondement psychique ou réalité étrangère à mon essence ? D'où l'enjeu, puisque le sujet nous fait gagner le sens de notre destin dans le monde. 2) Discussion A.

Être temporels nous fait esclaves (thèse) Qu'est-ce que vivre dans le temps ? C'est expérimenter, en un sens, on va le voir, singulier et équivoque, une co-présence, celle du passé, du présent et de l'avenir.

Vivre dans le temps parait d'abord tout à fait évident.

Je passe perpé­ tuellement au passé et me transcende en même temps vers l'avenir.

Comment ce temps est-il perçu par la conscience ? Comment suis-je « temporel » ? Dans l'angoisse, dans l'espérance, dans le regret aussi, je me vis comme temporel. Dans le temps de mon existence, je m'enfuis, d'une course précipitée et irré­ vocable, vers le futur. î\fais vers où le sujet s'enfuit-il ? En quel lieu nous hâtons-nous ? Sur les ailes du temps, nous courons vers la mort.

« Ô temps, suspends ton vol», écrit Lamartine, dans Le Lac.

Or, c'est ici que se manifeste notre condition d'es­.... »

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