Euriare aliq•is nostris ex ossibus 11/tor ! Lève-toi vengeur né de mes os! Ce vers emprunté à l'Enéide (4,625) est...
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Euriare aliq•is nostris ex ossibus 11/tor !
Lève-toi vengeur né de mes os!
Ce vers emprunté à l'Enéide (4,625) est prononcé par Didon mourante.,
comme une fo1111e de malédiction contre Enée qui l'a abandonnée; la
reine faisait allusion à Hannibal, le futur général carthaginois.
Virgile
s'inspirait en fait de l'Agamemnon d'Eschyle (v.
1280)., où Cassandre,
avant d'être assassinée aux côtés d' Agamemnon, prédisait la venue
d'un vengeur: ~~tl yàp ~µwv ci"Aos- aù TLµciopos- (Virgile utilisa en
effet de nombreux éléments et stylèmes empruntés à la tragédie
grecque pour donner un caractère plus dramatique à la mort de Didon).
Le vers passa ensuite à la postérité et il fut repris non seulement par de
nombreux auteurs (cf.
Le Tasse pour la mort de Soliman [La Jérusalem
délivrée, 9, 99, 7 sq.
: Risorgero nemico ancor più crudo, I cenere anco
sepo/to e spirto ignudo] ; Settembrini, Ricordanze [4]), mais aussi dans
bon nombre d'anecdotes: en 1537 Philippe Strozzi l'inscrivit avec son
sang sur les murs de sa prison avant de se suicider ; le vers aurait été
prononcé par le Grand Electeur du Brandebourg, Frédéric Guillaume
1er.
lorsqu'il....
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