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Exercices «Il suffit que nous parlions d'un objet pour nous croire objectifs. Mais par notre premier...

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« Exercices «Il suffit que nous parlions d'un objet pour nous croire objectifs.

Mais par notre premier choix, l'objet nous désigne plus que nous ne le désignons et ce que nous croyons nos pensées fondamentales sur le monde sont souvent des confidences sur la jeunesse de notre esprit.

Parfois nous nous émerveillons devant un objet élu ; nous accumulons les hypothèses et les rêveries ; nous formons ainsi des convictions qui ont l'apparence d'un savoir.

Mais la source initiale est impure : l'évidence première n'est pas une vérité fondamentale.

En fait, l'objectivité scientifiq1,1e n'est possible que si l'on a d'abord rompu avec l'objet immédiat, si l'on a refusé la séduction du premier choix, si l'on a arrêté et contredit les pensées qui naissent de la première observation.

Toute objectivité, dllment vérifiée, dément le premier contact avec· l'objet.

Elle doit d'abord tout critiquer : la sensation, le sens commun, la pratique même la plus constante, l'étymologie enfin, car le verbe, qui est fait pour chanter et séduire, rencontre rarement la pensée. Loin de s'émerveiller, la pensée objective doit ironiser. Sans cette vigilance malveillante, nous ne prendrons jamais une attitude objective.» Gaston BACHELARD. 1.

Entraînement à la compréhension du texte A propos de ce texte, veuillez préciser : le thème évoqué par l'auteur; - la question implicite à laquelle le texte répond ; - la réponse à la question posée : a) idée générale, b) structure logique du texte. 2.

Exercice d'explication commentée a) Veuillez, en relevant les termes clés du texte et en uti­ lisant vos connaissances, expliquer et commenter les passages suivants : - « ...

l'objet nous désigne plus que nous ne le désignons...

»; - «nous formons ainsi des convictions qui ont l'apparence d'un savoir» ; - c...

si l'on a arrêté et contredit les pensées qui naissent de la première observation> ; - «Elle doit d'abord tout critiquer: ...

, rencontre rarement la pensée>; - c...

la pensée objective doit ironisen. b) Répondez aux questioI)s suivantes: 1.

Qu'est-ce qui fonde communément la croyance en la relation entre «objet> et «objectivité>? 2.

Qu'est-ce qui caractérise la «jeunesse de notre esprit>? 3.

Quelle distinction faites-vous entre les «hypothèses» et les «rêveries>? Pourquoi l'auteur les réunit-il dans la même phrase? 4.

Quelle précision l'auteur apporte-t-il en parlant cd'objec­ tivité scientifique» ? Pourquoi le fait-il? N.B.

- Ayez soin de bien distinguer quand vous exposez les idées de l'auteur et quand vous parlez en votre propre nom ou quand vous vous référez à un autre auteur, sinon vous êtes dans la plus grande confusion d'esprit. 3.

Exercice de critique du texte : a) A l'aide de quels arguments pourriez-vous vous opposer, nuancer ou confirmer les idées suivantes du texte : - « ...

ce que nous croyons nos pensées fondamentales sur le monde sont souvent des confidences sur la jeunesse de notre esprit> ; - d'évidence première n'est pas une vérité fondamentale>; - «sans cette vigilance malveillante, nous ne prendrons jamais une attitude vraiment objective». b) Connaissez-vous des thèses d'auteurs qui confirmeraient, nuanceraient ou contrediraient celle de G.

Bachelard ? Veuillez les rappeler en quelques lignes (cf.

: par exemple Descartes, Locke, Kant, C.

Bernard). 4.

Exercice d'utilisation des exemples : Souvenez-vous que des exemples sont les bienvenus pour illustrer des idées abstraites, mais vous devez marquer clairement leur relation avec les idées et avoir le souci de les analyser ; une énumération d'exemples ne peut tenir lieu de démonstration. a) Illustrez à l'aide d'exemples choisis les idées suivantes relevées dans le texte : d'objet nous désigne plus que nous ne le désignons» ; - «parfois nous.... »

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