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Exercices «Le plus fort n'est jamais assez fort pour être toujours le martre, s'il ne transforme sa force en droit...

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« Exercices «Le plus fort n'est jamais assez fort pour être toujours le martre, s'il ne transforme sa force en droit et l'obéissance en devoir.

De là le droit du plus fort ; droit pris ironique­ ment en apparence et réellement établi en principe.

Mais ne nous expliquera-t-on jamais ce mot 7 La force est une puissance physique ; je ne vois point quelle moralité peut résulter de ses effets.

Céder à la force est un acte de néces­ sité, non de volonté ; c'est tout àu plus un acte de prudence. En quel sens pourra-ce être un devoir 7 Supposons un moment ce prétendu droit.

Je dis qu'il n'en résulte qu'un galimatias inexplicable, car sitôt que c'est la force qui fait le droit, l'effet change avec la cause.

Toute force qui surmonte la première succède à son droit.

Sitôt qu'on peut désobéir impunément, on le peut légitimement ; et, puisque le plus fort a toujours raison, il ne s'agit pas de faire en sorte qu'on soit le plus fort.

Or qu'est-ce qu'un droit qui périt quand la force cesse 7 S'il faut obéir par force, on n'a pas besoin d'obéir par devoir ; et si l'on n'est plus forcé d'obéir, on n'y est plus obligé.

On voit donc que ce mot de droit n'ajoute rien à la force, il ne signifie ici rien du tout.» J.✓.

ROUSS�AU, Du contrat social. 1.

Entrainement à la compréhension du texte : A propos de ce texte, veuillez préciser : - le thème évoqué par l'auteur; - la question implicite à laquelle le texte répond ; - la réponse à la question posée :a) idée générale, b) structure logique du texte. 2.

Exercice d'explication commentée: a) Veuillez en relevant les tennes clés du texte et en utilisant vos connaissances, expliquer et commenter les passages suivants: - «Le plus fort n'est jamais assez fort pour être toujours le maitre s'il ne transfonne sa force en droit et l'obéissance en devoir> ; «Céder à la force est un acte de nécessité,non de volonté»; 85 - «Toute force qui surmonte la première succède à son droit>; � ; - « •..

ce mot de droit n'ajoute rien à la force, il ne signifie ici rien du tout>. b) Répondez aux questions suivantes : 1.

Pourquoi est-il ironique de parler de droit du plus fort? 2.

Quelle distinction Rousseau établit-il entre nature et moralité ? Comment l'auteur illustre-t-il cette distinction ? 3.

Pouvez-vous définir ce que Rousseau entend par droit ? 4.

Pourquoi l'obéissance par la force est-elle étrangère .au domaine du devoir? N.B.

- Ayez soin de bien dùtinguer quand vous exposez les idées de l'auteur et quand vous parlez en votre propre nom ou quand vous vous référez à un autre auteur, sinon vous êtes dans la plus grande confusion d'esprit. 3.

Exercice de critiqua du texte : a) A l'aide de quels arguments pourriez-vous vous opposer, nuancer, ou confirmer les idées suivantes du texte? - «La force est une puissance physique, jè ne vois pas quelle moralité peut résulter de ses effets, ; - ; - «Céder à la force est tout au plus un acte de prudence, ; - «Sitôt qu'on.... »

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