Devoir de Philosophie

Faut-il que la vie d'un auteur soit mémorable pour qu'il entreprenne son autobiographie ? • Mémorable : à mettre dans...

Extrait du document

« Faut-il que la vie d'un auteur soit mémorable pour qu'il entreprenne son autobiographie ? • Mémorable : à mettre dans des mémoires (récit de sa vie en tant que témoin et/ou acteur de l'Histoire) ? Faut-il raconter sa vie que si elle est intéressante ? L'autobiographie raconte-t-elle forcément une histoire intéressante, digne d'intérêt ? => enjeux de l'autobiographie. I- L'autobiographie, une oeuvre sur soi. A- Le genre de l'autobiographie • Auto (moi)-bio (vie)- graphie (écrire) : écrire ma vie.

Un auteur décide de raconter sa vie, de se raconter. • Philippe Lejeune : « récit rétrospectif en prose qu'une personne réelle fait de sa propre existence, lorsqu'elle met l'accent sur sa vie individuelle, en particulier sur l'histoire de sa personnalité ».

Écrit par une personne plutôt âgée, à la fin de sa vie. NB : l'auteur doit captiver son lecteur qui devra le lire (=> il va donc essayer de lui plaire par le récit de sa vie – laquelle doit donc être intéressante). B- Caractéristiques • Récit à la première personne, celui qui dit « je », c'est bien l'auteur, celui qui tient sa plume.

Multiplicité des marques de 1e personne.

Identité de l'auteur, narrateur, personnage principal. • Différence des « je », différence des temps : il faut différencier « je » de l'auteur, celui qui tient la plume (présent d'énonciation) du « je » du personnage (temps du récit, le plus souvent). Ex : dans l'épisode des pommes volées, le « vieux » Rousseau raconte cet épisode vieux de plusieurs décennies mais il revit tant les événements que lorsqu'il dit qu'il s'est fait prendre « la plume m'en tombe des mains ». C- L'importance de son enfance • Autobiographie : raconter son histoire (pour se connaître mieux, se comprendre...) Or : le point de départ de sa vie, c'est l'enfance.

Conditionne la vie => importance de l'enfance, besoin de se situer, de commencer aussi son récit par le début.

Réfléchir sur son enfance : se rappeler des éléments de son enfance, éléments passés.

R : de nombreuses autobiographies se limitent à l'enfance. • Sarraute disait d'Enfance : « il ne s'agit pas d'une autobiographie ».

Sarraute cherche moins à raconter qu'à analyser des comportements dans le mouvement de l'écriture, en cherchant leur signification.

(Cf.

incipit original : elle ne raconte pas sa naissance).

C'est pendant l'enfance que tout se joue. • Cf.

dans les Mémoires d'Outre-tombe => Chateaubriand, qui avait projeté d'écrire au tout début une autobiographie, détaille plus son enfance à Combourg...

Donne plus de détails sur sa vie privée.

Enfance importance et souvenirs de l'enfance et de son château toujours vifs, même des années après. ∆) L'autobiographie est une oeuvre centrée sur l'auteur, sur sa vie et donc sur sa vie passée : travail du souvenir, exercice de mémoire. II- Pourquoi écrire son autobiographie ? Il est important de comprendre dans quelle optique les écrivains décident de raconter leur vie, pourquoi ils entreprennent cette démarche => cela influe sur le « choix » des souvenirs. A-« Connais-toi toi-même » • Desseins de l'autobiographie : première réponse évidente > raconter sa vie, se raconter. Essayer de mieux se comprendre, de donner un sens à sa vie.

Envie de s'expliquer, d'expliquer pourquoi l'auteur, moi, (souvent connu) a agi et devenu ainsi. Ex : Leiris raconte l'événement traumatisant de son opération (qui influe encore sur son comportement d'adulte). => « Connais-toi toi-même » : Essayer de mieux se comprendre, de donner un sens à sa vie.

Envie de s'expliquer, d'expliquer pourquoi l'auteur, moi, (souvent connu) a agi et devenu ainsi. Cependant, ce n'est pas la seule chose qui motive l'écrivain. B- Les autres motifs de l'autobiographie Évoquez l'incipit d'Enfance de Sarraute : l'auteur et son double s'interrogent sur les motivations et les raisons d'écrire son autobiographie. • Phénomène de mode : souvent, les écrivains âgés se racontent. • Envie de laisser une trace de soi : échapper au néant.

L'auteur sait que tant qu'il aura des lecteurs, il existera.

Cf.

Chateaubriand, comme Montaigne, rappelle qu'il écrit au seuil de la mort. Par exemple, Chateaubriand dans ses Mémoires se montre le plus souvent sous son meilleur jour (vs Rousseau) – ce qui lui a été reproché par ses contemporains, considérant ses Mémoires d'outre-tombe comme un monument qu'il s'était lui-même construit. C- Se justifier • Rousseau se justifie.

Il écrit ses Confessions : on ne peut le juger qu'après l'avoir lu et ses défauts de son caractère s'expliquent tous (effets de la société...). • Ce sont des écrivains qui font leur autobiographie, des écrivains reconnus : il leur semble important de parler de l'origine de leur goût pour la littérature.

Besoin de justifier, d'expliquer leur vocation. •Les Mots : moment où Sartre est rejeté par les autres enfants au Luxembourg et qu'il se réfugie dans la lecture.

Enfance : Sarraute rappelle tous les livres qu'elle a lus enfant (et donc sa culture livresque). => XXE siècle : multiplication du nombre de récits d'enfance (Sartre, Sarraute ou Perec...) émergence du freudisme, cassures de l'histoire (guerres, exils, expatriations). ∆) Certes, les souvenirs occupent une place centrale dans l'autobiographie, ils dépendent néanmoins de la raison qui a fait que l'auteur ait décidé d'écrire sa vie (se justifier...).

De plus, si les souvenirs sont importants, il ne faut pas oublier qu'ils sont choisis par l'auteur, lui-même écrivain et donc, capable d'influencer le récit. III-.... »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓