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Fortune La richesse, les biens, l'opulence, c'est ce que l'on entend par la fortune. Le mot peut également signifier le...

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« Fortune La richesse, les biens, l'opulence, c'est ce que l'on entend par la fortune.

Le mot peut également signifier le hasard (la fortune est aveugle, dit-on), ou plus précisément, le sort réservé à quelque chose ou à quelqu'un (la fortune des études classiques en France, par exemple, c'est-à-dire la manière dont elles se sont développées dans ce pays).

Car, avec une majuscule, le mot désigne la divinité qui, pour les anciens, distribuait aux hommes les biens et les maux, au hasard.

La « Fortuna » des Latins (en grec, « Tukhé ») était la personnification de l'imprévu: ils la représentaient sous les traits d'une femme portant une corne d'abondance (la richesse), mais ayant près ·d'elle une roue qui symbolisait son inconstance.

C'était, déjà, la « roue de la fortune» dont s'inspire aujourd'hui un jeu télévisé notoire. La notion de hasard, de risque, de chance, a donc été liée très tôt à l'idée de la richesse.

C'est que l'argent gagné ou perdu, souvent rapidement et en grande quantité, a joué un rôle primordial dans la civilisation grécolatine qui, pourtant, au départ, eut une économie rurale ignorant l'usage de la monnaie. Une civilisation agricole A l'époque homérique, les céréales, la vigne, les troupeaux constituaient les principales ressources des Grecs.

Les rois eux-mêmes cultivaient la terre.

Plus tard, la petite propriété foncière que l'on exploitait soimême demeura longtemps la règle.

Toutefois, à l'époque classique, de grandes exploitations se constituèrent : on y employait des esclaves, que surveillait parfois un régisseur, ou on les affermait.

La Grèce continua à produire du blé et de l'orge, du vin, mais aussi des arbres fruitiers, des oliviers et des figuiers notamment.

L'élevage ne fut jamais négligé. Dans l'économie romaine, ce même élevage eut au début une place essentielle.

Comme la monnaie n'existait pas, on prenait pour échelle de valeur les têtes de bétail.

Puis l'agriculture se développa.

Ce fut une occupation de plébéiens.

Bien des noms romains lui doivent leur origine : Fabius (la fève) ou Cicéro (le pois chiche).

L'outillage fut longtemps primitif: la charrue sans roue, dite romaine (par opposition à la charrue gauloise, qui avait des roues), le fléau pour battre le blé, un pressoir rudimentaire pour les raisins.

Les Romains pratiquaient la jachère (ils laissaient périodiquement la terre en repos) et l'assolement (ils alternaient des cultures différentes sur le même sol).

Ils utilisaient des engrais.

Ils eurent de tout temps une prédilection pour les vignes, pour l'olivier, et ils récoltèrent tôt le miel. Vers la fin de la république, les petites propriétés diminuèrent au profit des grands domaines.

Sous l'empire, les pâturages, parfois artificiels, se multiplièrent et l'élevage s'intensifia.

La vigne remplaça de plus en plus les céréales.

Les oliviers et les arbres fruitiers (on pratiquait la greffe) continuèrent à avoir la faveur des agriculteurs.

L'empereur lui-même possédait d'immenses propriétés.

Quant aux riches particuliers désireux de s'agrandir, ils n'hésitaient pas à exproprier sans pitié leurs voisins malchanceux, quitte à les exploiter ensuite comme colons (voir à Colonies). L'agriculture romaine nous est connue par Varron, Virgile, Columelle, entre autres.

D'une économie rurale d'échange, le monde antique est passé assez rapidement à une économie de profit et la terre est devenue un placement. La fortune des anciens Il y avait à Athènes, à l'époque classique, des pauvres, une classe moyenne nombreuse vivant modestement, et peu de gens très riches.

La fortune consistait en biens-fonds (terres que l'on exploitait ou que l'on affermait, immeubles), en troupeaux, en esclaves dont on louait les services à des industriels.

Le commerce maritime était florissant : on exportait la laine, l'huile, les objets d'art, on importait du blé, du bois de construction-, du fer.

L'industrie artisanale (chaudronniers, droguistes) était active, mais il y avait aussi des usines où travaillaient, en nombre, esclaves ou hommes libres: armureries, minoteries, fabriques d'instruments de musique, etc. Le même système était en usage à Rome : des esclaves souvent, mais aussi des hommes libres, à leur compte ou pour celui d'un patron, étaient employés par les industriels au travail de l'argile, au travail de la pierre, à celui des métaux (les conduites d'eau étaient en plomb, les miroirs en métal, et non en verre), à celui du verre (qui n'était pas transparent), au travail du bois ou du cuir.

Il y avait aussi une industrie du livre :- les boutiques de libraires étaient très fréquentées (d'abord, les livres furent constitués de rouleaux de papyrus qu'on déroulait de droite à gauche pour la lecture, puis, sous l'empire, de feuilles de parchemin pliées et cousues).

Les livres n'étaient bien sûr pas imprimés mais produits par des copistes parfois organisés en ateliers.

Le commerce était du reste très développé à Rome: les chevaliers surtout.... »

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