France 1980-1981 Changer la politique? Les Français se sont réveillés, le 1er janvier 1980, avec le souvenir des propos tenus...
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France 1980-1981
Changer la politique?
Les Français se sont réveillés, le 1er janvier 1980, avec le souvenir des propos
tenus la veille par Valéry Giscard d'Estaing, en guise de voeux de nouvel an:
"Le danger de guerre existe, disait le président de la République.
Nous vivons
dans une de ces périodes où l'équilibre du monde repose sur le sang-froid de
quelques hommes." L'entrée des troupes soviétiques en Afghanistan allait dominer
les perspectives de la diplomatie et animer le débat politique, en France,
pendant le premier semestre.
En visite à Moscou, Georges Marchais, secrétaire
général du Parti communiste français, explique à la télévision, le 11 janvier,
en direct de la capitale soviétique, la position de son parti, qui justifie
l'action de l'URSS.
Les autres grands partis "frères" condamnent l'intervention.
Giscard d'Estaing profite d'une visite en Inde pour arrêter, en commun avec
Indira Gandhi, une position "non alignée", qui consiste à condamner à la fois
les interventions militaires et les ingérences politiques.
Faut-il s'associer aux sanctions économiques appliquées à l'Union soviétique par
les États-Unis? Faudra-t-il participer aux Jeux Olympiques, à Moscou? La
rencontre de Giscard d'Estaing et Brejnev à Varsovie, le 19 mai, relance le
débat.
La participation des Français aux Jeux de Moscou, en juillet, est suivie
par les amateurs comme une fête sportive dont la signification politique est
estompée.
Ce débat recoupera la campagne pour l'élection présidentielle d'avril-mai 1981,
en particulier après l'entrée en lice de Marie-France Garaud, qui annonce sa
candidature le 23 octobre.
L'ancienne conseillère de Georges Pompidou et de
Jacques Chirac attaque violemment la diplomatie de Giscard d'Estaing, accusé de
faiblesse face à l'"expansionnisme soviétique".
Jacques Chirac, qui ne se
déclarera candidat qu'au mois de janvier 1981, reprendra le même thème, et
François Mitterrand affirmera, en avril 1981, que les appréciations positives
portées par la presse soviétique sur la politique de Giscard d'Estaing
constituent le "salaire" de l'entrevue du chef de l'État avec Brejnev à
Varsovie.
A la fin de l'année, tous les candidats à la présidence de la
République, sauf le président en place et Chirac, se sont déclarés.
En octobre,
la désignation par le PC de Marchais s'est faite sans surprise ; au PS, en
revanche, l'incertitude a été entretenue jusqu'au 8 novembre, date à laquelle
Mitterrand a annoncé sa candidature.
Michel Rocard, qui s'était porté candidat,
s'est retiré.
Ce retrait a été une déception ; le chef de file....
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