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France 2002-2003 Problèmes budgétaires et mouvements sociaux Le premier semestre de l’année 2002 avait été marqué par le choc de...

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« France 2002-2003 Problèmes budgétaires et mouvements sociaux Le premier semestre de l’année 2002 avait été marqué par le choc de l’élection présidentielle.

Le 21 avril, à l’issue du premier tour, le président sortant Jacques Chirac était arrivé en tête avec un score médiocre (19,9 %), mais son challenger socialiste, le Premier ministre sortant (1997-2002) Lionel Jospin (16,2 %) ne venait qu’au troisième rang, derrière le démagogue d’extrême droite Jean-Marie Le Pen (16,9 %).

L’abstention avait atteint 28,7 % et les candidats d’extrême gauche (trois trotskistes de chapelles différentes) totalisaient 10,4 %.

La qualification de J.-M.

Le Pen pour le second tour avait suscité une grande émotion dans le pays et à l’étranger.

Au second tour, J.

Chirac l’emportait avec 82,2 % des suffrages exprimés contre 17,8 % pour son challenger.

Le report républicain des voix qui s’étaient portées au premier tour sur les candidats de gauche avait été massif. Regroupement à droite Comment la classe politique allait-elle réagir après un tel événement ? quels enseignements seraient tirés du «signal fort» donné par les électeurs ? Avant le scrutin, J.

Chirac avait déjà le projet de regrouper la droite dans un parti commun.

Ce fut bientôt fait avec la création de l’UMP (Union pour une majorité populaire) ; l’ancien Premier ministre Alain Juppé (1995-1997) en est devenu le président.

Seule une partie des troupes démocrates-chrétiennes de l’UDF (Union pour la démocratie française) conduite par son chef François Bayrou a résisté à la création du parti unique de la droite. La gauche, quant à elle, est devenue inaudible, devant reconstruire à la fois projet et alliance.

Le leader socialiste L.

Jospin a annoncé dès le soir du premier tour qu’il se retirait de la politique.

Deux autres leaders, Dominique Voynet (Verts) et Robert Hue (Parti communiste français), ont été battus lors des législatives des 9 et 16 juin, lesquelles ont vu une victoire écrasante de la droite.

L’UMP allait ainsi détenir, outre la présidence de la République et la direction du gouvernement (avec Jean-Pierre Raffarin comme Premier ministre), la majorité et la présidence des deux assemblées. La réélection de J.

Chirac aura transformé le personnage.

Entré en politique dans les années 1960, plusieurs fois ministre, deux fois Premier ministre (1974-1976 et 1986-1988), il n’avait jusqu’alors qu’un maigre bilan à revendiquer devant l’histoire, s’étant surtout illustré par la grande inconstance des orientations politiques qu’il avait successivement défendues.

Il était désormais déterminé à «faire entendre la voix de la France» en tenant un rôle international actif et original à l’instar du général de Gaulle (1890-1970) dont il a continué de se réclamer. Le «Chirac nouveau» est arrivé Le «nouveau Chirac» s’est ainsi manifesté lors de la conférence des Nations unies sur le développement durable tenue à Johannesburg (Afrique du Sud) du 26 août au 4 septembre 2002.

Il y a prononcé un discours largement inspiré des revendications des mouvements écologistes et des ONG (organisations non gouvernementales), invoquant la responsabilité des États quant à l’avenir des générations futures.

Nombreux sont ceux qui ont applaudi le propos, mais aussi souligné son déphasage avec les actes politiques concrets d’un gouvernement dont les premiers mois d’exercice ont semblé faire la part belle aux exigences des lobbies industriels. J.

Chirac s’est aussi illustré, avec un retentissement certain dans le monde, en s’opposant à la guerre d’Irak voulue par l’administration Bush et soutenue par le Royaume-Uni.

À cette occasion, la diplomatie française, dirigée par Dominique de Villepin, s’est montrée très offensive, n’hésitant pas à s’opposer frontalement au «grand allié».

La France n’entendait pas, en effet, accepter le recours automatique à la force (c’est-à-dire à une «guerre préventive») que défendaient les États-Unis.

Elle a ainsi pu considérer comme un succès la formulation de la résolution 1441 du Conseil de sécurité de l’ONU, adoptée le 8 novembre 2002, laquelle contraignait l’Irak à se plier à un régime d’inspection rigoureux pour vérifier que le pays ne possédait plus d’armes de destruction massive.

Elle a, dans ce cadre, agi de concert avec l’Allemagne et la Russie.

Le 10 février suivant, au sein de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN), elle a exercé son droit de veto (avec l’Allemagne et la Belgique) afin de s’opposer à la volonté des États-Unis d’utiliser les moyens de l’Alliance pour protéger la Turquie dans la perspective d’un conflit avec l’Irak. Ces postures diplomatiques ont cependant été critiquées pour le peu de cas qu’elles ont fait des partenaires européens, non seulement le Royaume-Uni, mais aussi les autres États membres de l’Union européenne et les États en cours d'adhésion soutenant la position américaine.

Ceux-ci ont été qualifiés de «mal élevés» et «un peu inconscients» par le président français. Au plan intérieur, J.

Chirac a par ailleurs proclamé de grandes ambitions concernant certains problèmes de santé publique comme la sécurité routière, le tabagisme et le cancer. Une politique libérale sans complexes La politique menée par le gouvernement s’est inscrite dans les choix politiques du candidat Chirac qui avait centré sa campagne sur les questions de sécurité. Le budget a clairement donné priorité à la police, à l’armée et à la justice, au détriment notamment de l’éducation et de la recherche.

Les contraintes budgétaires se sont présentées sous un.... »

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