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François de Malherbe (1555–1628), Stances, « Paraphrase du Psaume » CXLV 1. N’ESPÉRONS plus, mon âme, aux promesses du monde;...

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« François de Malherbe (1555–1628), Stances, « Paraphrase du Psaume » CXLV 1.

N’ESPÉRONS plus, mon âme, aux promesses du monde; 2.

Sa lumière est un verre, et sa faveur une onde 3.

Que toujours quelque vent empêche de calmer. 4.

Quittons ces vanités, lassons-nous de les suivre; 5.

C’est Dieu qui nous fait vivre, 6.

C’est Dieu qu’il faut aimer. 7.

En vain, pour satisfaire à nos lâches envies, 8.

Nous passons près des rois tout le temps de nos vies 9.

A souffrir des mépris et ployer les genoux: 10.

Ce qu’ils peuvent n’est rien; ils sont, comme nous sommes, 11.

Véritablement hommes, 12.

Et meurent comme nous. 13.

Ont-ils rendu l’esprit, ce n’est plus que poussière 14.

Que cette majesté si pompeuse et si fière, 15.

Dont l’éclat orgueilleux étonnait l’univers; 16.

Et, dans ces grands tombeaux où leurs âmes hautaines 17.

Font encore les vaines, 18.

Ils sont mangés des vers. 19.

Là se perdent ces noms de maîtres de la terre, 20.

D’arbitres de la paix, de foudres de la guerre; 21.

Comme ils n’ont plus de sceptre, ils n’ont plus de flatteurs; 22.

Et tombent avec eux d’une chute commune 23.

Tous ceux que leur fortune 24.

Faisait leurs serviteurs. François de Malherbe (1555–1628), Stances, « Paraphrase du Psaume » CXLV 1.

N’ESPÉRONS plus, mon âme, aux promesses du monde; 2.

Sa lumière est un verre, et sa faveur une onde 3.

Que toujours quelque vent empêche de calmer. 4.

Quittons ces vanités, lassons-nous de les suivre; 5.

C’est Dieu qui nous fait vivre, 6.

C’est Dieu qu’il faut aimer. 7.

En vain, pour satisfaire à nos lâches envies, 8.

Nous passons près des rois tout le temps de nos vies 9.

A souffrir des mépris et ployer les genoux: 10.

Ce qu’ils peuvent n’est rien; ils sont, comme nous sommes, 11.

Véritablement hommes, 12.

Et meurent comme nous. 13.

Ont-ils rendu l’esprit, ce n’est plus que poussière 14.

Que cette majesté si pompeuse et si fière, 15.

Dont l’éclat orgueilleux étonnait l’univers; 16.

Et, dans ces grands tombeaux où leurs âmes hautaines 17.

Font encore les vaines, 18.

Ils sont mangés des vers. 19.

Là se perdent ces noms de maîtres de la terre, 20.

D’arbitres de la paix, de foudres de la guerre; 21.

Comme ils n’ont plus de sceptre, ils n’ont plus de flatteurs; 22.

Et tombent avec eux d’une chute commune 23.

Tous ceux que leur fortune 24.

Faisait leurs serviteurs. • Poème composé de 24 vers. • 4 strophes de six vers > 4 sizains qui sont composés de 4 alexandrins et de deux hexamètres (moitié d’alexandrin, vers de 6 syllabes). • Sizain : deux premières rimes sont suivies, du type aa ; les 4 dernières autres sont embrassées du type abba. Malherbe reprend de manière assez libre le psaume CXLV.

Le poète s’interroge sur la recherche du pouvoir terrestre afin d’en montrer la vanité. Poème baroque. I- Poème sur le pouvoir A- Le roi • Montrez que toute la vanité qui se rapproche du pouvoir royal.

Ex : « majesté si pompeuse et si fière/ Dont l’éclat orgueilleux étonne l’univers » > insistance avec les deux « si ». • Relevez tout le champ lexical de l’orgueil.

Ex : « des mépris ; flatteurs ; leurs âmes hautaines ». > Pour la royauté, le pouvoir => supériorité et donc mépris. • Rôle du roi : « de maîtres de la terre « ; « D’arbitres de la paix, de foudres de la guerre » > ne fait rien vraiment pour favoriser la paix. B- La soumission.... »

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