Gallo-romain L'adjectif« gallo-romain» signifie « relatif à la civilisation· de la Gaule entre le 1er siècle avant J. -C. et...
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«
Gallo-romain
L'adjectif« gallo-romain» signifie « relatif à la civilisation·
de la Gaule entre le 1er siècle avant J.
-C.
et le ive siècle
de notre ère».
Pendant la période gallo-romaine, les Gaulois furent administrés par les Romains, puis ils continuèrent les traditions de leurs vainqueurs jusqu'à leur fusion
avec les Francs, d'où devait naitre la nation française.
Plus que des Gallo-Romains, il y eut un peuple
composé de Gaulois qui cohabitèrent volontiers, après
leur soumission, avec des Romains peu nombreux; ils.
s'intégrèrent à l'empire et ils assimilèrent la culture latine
qui devait les marquer profondément et durablement.
C'est, du reste, par les Romains ou par les Grecs que
nous connaissons la Gaule: par les Commentaires de la
guerre des Gaules, de Jules César, par le géographe grec
Strabon (vers 58 avant J.-C.
- entre 21 et 25 de notre
ère), par les monuments conservés de la période galloromaine et par l'épigraphie, ou science des inscriptions.
Celles-ci, gravées en latin sur le bronze ou sur la pierre,
ont été nombreuses et elles ont touché aux domaines les
plus variés (enseignes d? boutiques, textes législatifs,
règlements municipaux, dédicaces de monuments, etc.).
Les auteurs gaulois, formés par l'éducation romaine, écrivirent en latin.
Une occupation progressive
Si l'intervention de César en Gaule fut décisive, la
république romaine commença à s'installer bien avant
dans le pays qui est aujourd'hui la France.
En fait, les
Romains appelèrent d'abord Gaule cisalpine, jusqu'en
42 avant J.-C., tout le nord de l'Italie situé, pour eux,
en deçà des Alpes.
Elle se divisait en deux parties: au
nord du Pô, la Gaule transpadane avait pour capitale
Milan; au sud du fleuve, la Gaule cispadane avait Ravenne pour capitale.
En 222 avant J.-C., les Romains
conquirent la Gaule cisalpine et prirent Milan.
On appelait encore Gaule le pays compris entre le
Rhin, les Alpes et les Pyrénées.
Il était, principalement
mais non exclusivement, peuplé de Gaulois ou Celtes
- alors deux termes synonymes - ayant la même
origine que ceux qui s'étaient installés en Italie du
nord.
Ce n'était évidemment pas un Etat, mais une
mosaïque de peuples à dominante celte.
De 125 à 120 avant J.-C., les Romains occupèrent, au
sud de la Gaule, une large bande de terrain qui leur
ouvrait le chemin de leur province d'Espagne.
Ils
avaient commencé à intervenir, depuis 154, à la demande de Marseille, ancienne colonie grecque fondée
en 600 avant J.-C., que menaçaient les peuples de
l'intérieur.
Ils restèrent dans la région, dont ils firent
leur province de Gaule transalpine : elle comprenait tout
le sud-est de la France actuelle, limité, au nord, par une
ligne allant de Genève à Toulouse.
Narbonne fut la
première colonie de citoyens romains hors d'Italie.
La
Gaule transalpine, que les Romains appelèrent la province de Gaule ou, mieux encore, « notre province» (la
Provence), fut administrée - et souvent avec des abus
- par la république jusqu'en 58 avant J.-C.
L'occupation du reste du pays eut lieu entre 58 et 50:
les Eduens ayant demandé l'aide de Rome -contre les
Helvètes, ce fut l'occasion pour César, alors proconsul
(les consuls, en sortant de charge, pouvaient être chargés
du gouvernement d'une province, où ils exerçaient l'autorité militaire, avec le titre de proconsul), de pénétrer
dans la partie encore indépendante de la Gaule.
Elle
avait une population nombreuse ( au moins dix millions
d'habitants), des ressources agricoles, des soldats courageux.
Des commerçants romains itinérants (les« negociatores ») la parcouraient, il est vrai, depuis des années et ils
informèrent utilement les troupes de César.
Enfin, celuici, tout en ayant le souci des intérêts de Rome, jouait sa
carrière : les richesses de la Gaule et la gloire de sa
conquête lui permettraient d'égaler Pompée, qui s'était
illustré en Orient et qu'il allait vaincre, finalement, au
terme d'une guerre civile, à Pharsale, en 48.
La guerre des Gaules devait s'achever sur une
conquête totale : après un échec devant la place forte
de Gergovie, César fit le siège d' Alésia et il obtint la
soumission de Vercingétorix, chef des Arvernes, qui
périrait, après six ans de captivité, dans une prison romaine.
Mais le vainqueur sut appliquer une politique
intelligente : de générosité envers les troupes vaincues,
d'incorporation des Gaulois dans les armées romaines,
de respect des structures politiques et religieuses locales.
Au début, la Gaule nouvellement conquise fut divisée - outre la «province» du sud-est - en trois parties: la Belgique entre le Rhin et la Seine; la Celtique,
entre Seine et Garonne; l'Aquitaine, au sud de la Garonne.
Puis, à partir d' Auguste, « notre province» devint la Gaule narbonnaise, province sénatoriale dont la
capitale était Narbonne; les trois autres provinces, impériales (voir à Magistrats), que l'on appela les Trois
Gaules furent l'Aquitaine, au sud-ouest, ayant pour
capitale Saintes, puis Bordeaux, la Belgique (le bassin
de la Meuse et celui du Rhin), dont la capitale fut
Reims, puis Trèves, la Gaule lyonnaise qui occupait,
entre les deux autres, l'espace compris entre la Bretagne et la vallée du Rhône, et dont la capitale était
Lyon.
Des délégués des Trois Gaules se réunissaient
chaque année dans cette ville de Lyon pour célébrer le
culte impérial et proclamer leur attachement à Rome.
Cela dura trois siècles.
S'ils eurent des obligations fiscales et militaires celles-ci leur pesaient peu - , les Gaulois, jusqu'à
250 après J.-C., ne connurent pas de grands bouleversements et, de 70 à 180, ils jouirent d'une paix
complète, la « pax romana» ou paix romaine.
Le pays
put ainsi se développer.
Cela explique en bonne part
l'attachement de ses habitants à Rome.
Mais les empereurs s'intéressèrent souvent personnellement, et de
près, à la Gaule : Oaude, né à Lyon, la favorisa tout
spécialement.
La fin de la Gaule romaine intervint
donc progressivement, car il y eut cohésion des Gaulois
et des Romains pour en défendre les frontières: Rome
la protégea de son mieux contre les invasions barbares,
et il y eut même, entre 260 et 274 de notre ère, une
intéressante tentative des Gaulois eux-mêmes pour pro-
clamer leur....
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