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Gargantua, XXI 11 i de François Rabelais �1��:n, médecin et surtout humaniste, Rabelais a écrit quatre romans qui connurent un...

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« Gargantua, XXI 11 i de François Rabelais �1��:n, médecin et surtout humaniste, Rabelais a écrit quatre romans qui connurent un grand succès à son époque : Pantagruel, Gargantua, le Tiers Livre et le Quart Livre.

Tout en amusant son public avec les aventures de ses héros, les géants Gargantua et Pantagruel, Rabelais attaque l'arbitraire politique, les injustices, la guerre, les théologiens de la Sorbonne... Il tourne en dérision les méthodes d'éducation médiévales et présente le rêve humaniste d'une éducation complète, prenant en compte aussi bien l'esprit que le corps. 1.

Près de Chinon. 2.

Lecteur ( en grec). 3.

Le Grand Bracques, jeu de paume qui se trouvait place de l'Estrapade, à Paris. (1494-1553) Au moment où Rabelais publie Gargantua, il est devenu médecin person­ nel de l'évêque de Paris Jean Du Bellay (cousin du poète).

Comme Panta­ gruel paru deux ans auparavant, l'ouvrage connaît un succès immédiat mais est condamné par la Sorbonne pour obscénité. ) L l"\lLTEVRGargantua raconte « la vie très horrifique du grand Gargantua, père de Pantagruel », son enfance, ses études, ses exploits guerriers,jus­ qu'à la description de l'abbaye de Thélème.

Sous la facétie populaire, la veine comique du grossissement de la réalité, la gauloiserie, la parodie et la caricature, allantjusqu'à la grossièreté, Rabelais propose une critique acerbe de la société du Moyen Âge. L'extrait décrit comment, après avoir «purgé» le jeune Gargantua des vicieuses habitudes inculquées par ses précepteurs précédents, Ponocrates entreprend son éducation. A j près il le mit en un tel train d'étude qu'il ne perdait pas une heure du jour, mais consommait tout son temps en lettres et savoir honnête.

Gargantua s'éveillait donc à environ quatre heures du matin.

Pendant qu'on le lavait, il lui était s lu hautement et clairement une page de la divine écriture, avec une prononciation compétente en la matière.

À cet usage était commis un page, natif de Basché 1, nommé Anagnostes 2.

Selon le propos et argument de cette lecture il s'adonnait souvent à révérer, adorer, prier et supplier le bon Dieu, duquel la lecture montrait la majesté 10 et les merveilleux jugements.

Puis il allait dans les lieux secrets faire excrétion des digestions naturelles.

Là son précepteur répétait ce qui avait été lu, lui exposant les points les plus obscurs et diffi­ ciles. Ensuite, ils considéraient l'état du ciel: s'il était tel qu'ils l'avaient 1s noté le soir précédent, et en quels signes entrait le soleil, ainsi que la lune, pour cette journée. Ceci fait, il était habillé, peigné, coiffé, accoutré et parfumé, et pen­ dant ce temps on lui répétait les leçons du jour d'avant.

Lui-même les disait par cœur et y fondait quelques cas pratiques concernant 20 l'état humain, et cela pendant parfois deux ou trois heures; mais d'ordinaire il cessait lorsqu'il était complètement habillé.

Puis il lui était fait trois bonnes heures de lecture. Ceci fait, ils sortaient, toujours conférant des propos de la lecture, et se divertissaient en faisant de l'exercice en Bracques 3 , ou dans les 4 .

Jeu de balle à trois joueurs placés en t riangle. 25 30 35 S.

Romans de chevalerie. 40 6.

Pâte de coings. 7 .

Arbre de la famille du pistachier (Gargantua est un géant). 45 50 8.

Petit clavecin. 9.

Trombone. 60 prés, et ils jouaient à la balle, à la paume, à la pile trigone4, exercant galantement les corps comme il avaient exercé les âmes auparavant.

Tout leur jeu n'était qu'en liberté car ils laissaient la partie quand il leur plaisait, et ils cessaient ordinairement quand ils suaient de tout leur corps, ou quand ils en étaient las.

Ils étaient alors très bien essuyés et frottés, changeaient de chemise, et, se promenant doucement, ils allaient voir si le dîner était prêt.

Là, en attendant, ils récitaient clairement et avec éloquence quelques sentences retenues de la leçon. Cependant, Monsieur l'Appétit venait et ils s'asseyaient à table bien opportunément.

Au commencement du repas il était lue quelque histoire plaisante des anciennes prouesses5, jusqu'à ce qu'il eût pris son vin.

Alors, si cela semblait bon, on continuait la lecture, ou ils commençaient à deviser joyeusement, parlant les premiers mois de la vertu, des propriétés, de l'efficacité et de la nature de tout ce qui leur était servi à table.

[...

] Après, ils devisaient des lectures du matin, et, parachevant leur repas par quelque confection de cotoniat 6, Gargantua se curait les dents avec un tronc de lentisque 7, se lavait les mains et les yeux avec une belle eau fraîche, et ils rendaient grâce à Dieu par quelques beaux cantiques à la louange de la munificence et la bonté divine. Ceci fait, on apportait des cartes, non pour jouer, mais pour apprendre mille petites gentillesses et inventions nouvelles, qui dérivaient toutes de l'arithmétique.

Par.... »

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