Géorgie 1991-1992 Après avoir chassé, à l'automne 1990, le Parti communiste (PC) du pouvoir, à la suite des premières élections...
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Géorgie 1991-1992
Après avoir chassé, à l'automne 1990, le Parti communiste (PC) du pouvoir, à la
suite des premières élections libres organisées depuis 1919, la Géorgie avait
cru pouvoir trouver dans l'indépendance, proclamée le 9 avril 1991, la solution
à ses difficultés.
Mais à partir de l'élection, le 31 mai, de Zviad
Gamsakhourdia à la présidence de la République (avec 87% des suffrages
exprimés), le pays n'a plus connu de stabilité.
L'action de ce chef de l'État
ubuesque au verbe xénophobe lui a rapidement aliéné l'intelligentsia et les
étudiants.
La confiance de la population s'est progressivement détournée d'un
régime de plus en plus personnel et autoritaire, dont le populisme accentuait
les difficultés d'une économie fragilisée par la crise générale de l'empire
soviétique.
Le 19 août 1991, Z.
Gamsakhourdia obtempéra à l'ultimatum des putschistes de
Moscou en dissolvant la Garde nationale, laquelle entra en dissidence sous la
direction de son commandant, Tenguiz Kitovani.
La capitale fut bientôt saisie
par la fièvre: mobilisation de l'opposition, que rallièrent des députés de la
majorité, grève des journalistes de la télévision.
Mais lorsque les troupes de
T.
Kitovani décidèrent d'occuper les bâtiments de la Radio-Télévision, les
forces démocratiques perdirent le contrôle du mouvement qu'elles avaient initié.
Divisées et inexpérimentées, elles ne parvinrent pas à reprendre l'initiative;
l'affrontement armé était désormais inévitable.
Le 6 janvier 1992, après deux semaines d'un siège organisé par la Garde
nationale et les formations armées se réclamant de l'opposition, le président
s'enfuit de son bunker du Palais du gouvernement pour trouver refuge en
Tchétchénie.
Le centre de la capitale était en partie détruit.
La masse de la
population, traumatisée par le spectacle de cette guerre civile qui a fait une
centaine de victimes parmis les combattants, a assisté passivement à
l'effondrement du régime.
Cette république multinationale - 30% de la population n'est pas géorgienne est par ailleurs apparue menacée dans son intégrité: dans la république
d'Abkhazie (qui relève de la Géorgie), les autorités ont continué....
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