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Géorgie 1994-1995 Deux ans après la déroute de ses troupes face aux forces abkhazes insurgées, en octobre 1993, Tbilissi parvenait...

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« Géorgie 1994-1995 Deux ans après la déroute de ses troupes face aux forces abkhazes insurgées, en octobre 1993, Tbilissi parvenait difficilement à surmonter les conséquences de ce conflit.

La sécession de facto de la République autonome d'Abkhazie a continué à lourdement hypothéquer le développement politique, économique et social du pays.

A la mi-1995, 200 000 Géorgiens d'Abkhazie victimes du "nettoyage ethnique" de 1993 étaient toujours dans l'attente d'un hypothétique retour.

Au printemps 1995, on estimait à seulement 35 000 le nombre des Géorgiens résidant dans la république autonome, dont une partie importante du territoire restait ainsi à l'abandon. En envisageant une fédéralisation de la Géorgie, Tbilissi a tenté d'offrir à l'Abkhazie un cadre institutionnel plus satisfaisant. La prolongation, jusqu'à la fin 1995, de la Mission d'observation de l'ONU en Géorgie (Unomig) et la présence de 3 000 militaires russes des forces d'interposition de la CEI (Communauté d'États indépendants) n'ont pas suffi à permettre une normalisation de la situation; incidents armés et coups de main contre les civils se sont multipliés. Conséquence directe de la guerre en Abkhazie, la pénurie énergétique a plongé le pays dans une crise économique d'une extrême gravité: privé d'électricité pendant de longs mois, il a vu sa production industrielle s'effondrer (-40%).

La grande majorité de la population a continué à vivre en dessous du seuil de pauvreté. Confrontées à une insécurité chronique, les autorités ont privilégié la manière forte (quatorze exécutions en 1994).

L'atmosphère politique est restée marquée par la violence verbale d'une opposition parlementaire exigeant à intervalles réguliers la démission du chef de l'État, tandis que le terrorisme frappait des responsables politiques.

Le 6 septembre 1994, une bombe était découverte dans l'avion Tbilissi-Moscou, dans lequel avait pris place le ministre de la Défense Gueorgui Karkarachvili.

Le 3 décembre 1994, Gueorgui Tchantouria, leader du Parti national-démocrate, était assassiné en plein.... »

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