Géorgie 1995-1996 L'accession d'Édouard Chevardnadzé (chef de l'État depuis 1992) à la présidence de la République, le 5 novembre 1995,...

« Géorgie 1995-1996 L'accession d'Édouard Chevardnadzé (chef de l'État depuis 1992) à la présidence de la République, le 5 novembre 1995, semble avoir mis un terme à la spirale de violence dans laquelle s'enfonçait la Géorgie depuis la fin des années quatre-vingt.

L'ancien président de la Chambre des députés a été élu dès le premier tour avec plus de 74,3 % des suffrages exprimés à la suite d'une consultation qui n'a pas été entachée par les irrégularités constatées en Arménie et en Azerbaïdjan lors des scrutins homologues tenus en 1995.

Son principal adversaire, Djoumber Patiachvili, premier secrétaire du Parti communiste géorgien de 1985 à 1989, a recueilli 19,3 % des voix.

Avec seulement 23,5 % des voix, le "parti du président", l'Union des citoyens de Géorgie, a acquis une majorité écrasante au Parlement élu le même jour.

Seuls deux autres partis, le Parti national-démocrate et l'Union géorgienne (formation essentiellement implantée en Adjarie) ont réussi à passer la barrière des 5 % (respectivement 8 % et 7 % des suffrages).

Un peu plus de deux mois après la tentative d'assassinat dont il avait été victime, le 29 août 1995, le chef de l'État, "paré d'un halo d'héroïsme", obtenait ainsi un véritable blanc-seing d'une population en quête de paix et de stabilité. Quelques jours seulement après cet attentat, le ministre de la Sécurité, Igor Guiorgadzé, accusé d'en être l'inspirateur, a été démis de ses fonctions, tandis que des collaborateurs de Djaba Iosseliani, leader des Mkhedrioni "les chevaliers", un groupe paramilitaire, étaient arrêtés pour "complicité".

Le 15 novembre, D.

Iosseliani était lui-même inculpé et incarcéré, tandis que les autorités procédaient au démontage systématique des "réseaux mafieux". Porté sur les fonts baptismaux par le FMI (Fonds monétaire international) et la Banque mondiale en septembre 1995, le lari a.... »