Ghana 1994-1995 Dans le cadre des institutions de la IVe République mises en place en janvier 1993, le chef de...
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Ghana 1994-1995
Dans le cadre des institutions de la IVe République mises en place en janvier
1993, le chef de l'État élu, Jerry Rawlings, n'a pas renoncé aux méthodes dures
qui ont marqué plus de dix ans du régime d'exception qu'il a présidé en
capitaine d'aviation fougueux mais pragmatique.
Acceptant dès 1985 les
conditions du FMI, à la différence du capitaine Thomas Sankara son alter ego
révolutionnaire du Burkina Faso (au pouvoir de 1983 à 1987), il a engagé le
Ghana dans un libéralisme économique dont les vertus (excédents budgétaires,
reprise de l'investissement et de la croissance) n'ont pu faire oublier les
laissés-pour-compte, notamment les victimes des privatisations comme celle de la
Cocobod (Office national de commercialisation du cacao) dont les effectifs ont
été réduits de 100 000 à 55 000 entre 1985 et 1995.
A la forte inflation (34,2% en 1994) s'est ajoutée, le 1er mars 1995,
l'instauration d'une TVA (taxe à la valeur ajoutée) de 17,5%, qui a entraîné en
avril et mai des manifestations de fonctionnaires réclamant 70% d'augmentation.
L'une d'elles, le 11 mai, a fait cinq morts et une cinquantaine de blessés à
l'issue de heurts avec des partisans du régime, lequel a dû reculer.
L'opposition, encore faible, regroupée dans l'Alliance pour le changement, n'a
pu exploiter ce mécontentement.
Les affrontements entre Namumba et Konkomba, qui avaient fait plus d'un millier
de morts, en février 1994, dans le nord-est du pays, se sont apaisés et l'état
d'urgence....
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