Grèce 1990-1991 La longue passation de pouvoirs entre le Parti socialiste panhellénique (PASOK) et les libéraux de la Nouvelle démocratie...
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Grèce 1990-1991
La longue passation de pouvoirs entre le Parti socialiste panhellénique (PASOK)
et les libéraux de la Nouvelle démocratie (ND), qui a nécessité trois élections
en un an, ainsi que le déballage d'un grand nombre de scandales
politico-financiers, s'est trouvée accomplie avec l'arrivée au pouvoir de
Constantin Mitsotakis, chef de la ND, en avril 1990, et la réélection le mois
suivant à la présidence de la République de Constantin Karamanlis, chef
historique de la droite libérale.
Même si la majorité parlementaire de la ND n'a tenu qu'à une voix, celle d'un
député indépendant, l'heure a été à la remise en ordre.
A l'extérieur, le
gouvernement grec a renoncé aux orientations pro-palestiniennes, jugées
excessives par les États-Unis, et a fini par reconnaître de jure l'État
d'Israël, tandis que la question des bases américaines en Grèce, dont le
renouvellement des accords n'a pas été tout à fait étranger à la chute d'Andreas
Papandreou, le chef du PASOK, a trouvé la voie d'un règlement.
Une tournée de C.
Mitsotakis, au printemps 1990, en Europe et aux États-Unis a annoncé la reprise
de meilleures relations et la Grèce a semblé pouvoir aussi espérer un soutien
plus actif dans son différend chypriote avec la Turquie.
A l'intérieur, le gouvernement a promis la "catharsis" intégrale des scandales,
ce qui impliquait la comparution devant les tribunaux de A.
Papandreou et de ses
principaux ministres, mais aussi une sérieuse purge économique, vivement
conseillée par toutes les instances économiques internationales.
C'est dans ce
dernier domaine que la résistance a été la plus vive.
Des grèves
d'avertissement, lancées dès le mois de juin 1990, ont repris de plus belle en
septembre, quand le gouvernement décida de supprimer l'échelle mobile des
salaires et entreprit la réduction du déficit de la sécurité sociale.
C.
Mitsotakis promit alors courageusement deux années d'austérité, ce qui ne
l'empêcha pas d'améliorer le score de son parti lors des....
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