Grèce 1991-1992 Selon le recensement de 1991, la Grèce comptait alors près de 10,3 millions d'habitants: 5,4% de plus qu'en...
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Grèce 1991-1992
Selon le recensement de 1991, la Grèce comptait alors près de 10,3 millions
d'habitants: 5,4% de plus qu'en 1981.
L'agglomération d'Athènes (3,1 millions) a
gagné 50 000 habitants entre ces deux dates contre 500000 entre 1971 et 1981: un
changement qui tient moins au déclin de l'exode rural qu'au rôle accru des
villes de province dans la fixation de la population, à l'étalement du bassin
d'activités d'Athènes vers la Béotie, la Corinthie, et l'Eubée, et à la reprise
de l'activité dans des zones touristiques (Cyclades, Dodécanèse), même si le
phénomène a été faussement amplifié par la propension des citadins à rejoindre
leur village d'origine pour le dénombrement.
On a assisté à une redistribution
de la population et des activités de services dans l'agglomération capitale au
profit des localités d'une banlieue qui s'étend vers le nord et l'est et qui
connaît un trafic routier de plus en plus important et une grave pollution
atmosphérique.
L'espace agricole a tendu à se réduire aux plaines adaptables à l'irrigation et
à la mécanisation; la population active employée en permanence dans
l'agriculture a diminué et la production agricole s'est adaptée au marché
européen: progrès du coton, des blés durs, des tomates; maintien du maïs, des
olives, des agrumes; recul des vins mais amélioration de leur qualité, abandon
de la betterave à sucre.
L'intégration de l'appareil industriel et commercial
dans l'ensemble européen s'est accélérée à travers des cessions d'actifs,
d'autant que le gouvernement a poussé à la privatisation des entreprises
contrôlées par l'État.
Ainsi, 70% du capital des Ciments Héraklis ont été cédés,
en mars 1992, à un groupe dominé par l'italien Ferruzzi.
Tous les partis politiques ont fini par se déclarer favorables à la CEE.
Le
Parlement a d'ailleurs ratifié le traité de Maastricht à une écrasante majorité,
le 31 juillet 1992.
Mais les problèmes économiques ont suscité de vifs débats:
incapacité de l'État à encadrer l'économie malgré une fonction publique
pléthorique, d'ailleurs mécontente du blocage des salaires; énorme évasion
fiscale; budget national de plus en plus dépendant (6% en 1991) des subsides
communautaires (fonds de garantie des marchés agricoles, fonds structurels);
performances économiques globales en déclin par rapport à celles du Portugal....
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