Guatémala 1983-1984 La protection de Dieu n'a pas suffi: le général Rios Montt - frère Efraïn pour les adeptes de...
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Guatémala 1983-1984
La protection de Dieu n'a pas suffi: le général Rios Montt - frère Efraïn pour
les adeptes de sa secte, l'Église du Verbe -, qui présidait aux destinées du
pays depuis le coup d'État du 23 mars 1982, a été renvoyé à ses chères études
bibliques le 8 août 1983.
Son successeur, le général Mejia Victores, s'est
efforcé d'améliorer l'image de marque du régime.
Les tribunaux militaires
spéciaux qui avaient envoyé plusieurs centaines d'opposants au peloton
d'exécution ont été supprimés.
Mais le nouvel homme fort du Guatémala n'a pas
bradé la totalité de l'héritage.
L'embrigadement forcé des paysans, en majorité
indiens, dans les patrouilles d'autodéfense civile, s'est poursuivi de plus
belle, regroupant plus de six cent mille membres (on compte au Guatémala environ
60% d'Indiens, divisés en une vingtaine de groupes linguistiques et ethniques).
À l'origine, les patrouilles équipées de gourdins et parfois de fusils devaient
protéger les zones rurales contre les "subversifs".
Objectif inavoué: constituer
un "tampon" populaire entre le guérilla et l'armée, soucieuse de réduire ses
pertes.
Le cocktail répression/action civique, dénommé "fusiles y frijoles"
(fusils et haricots) n'a pas été abandonné, loin de là.
L'armée a continué de
fournir des vivres, et à monter quelques opérations de promotion des communautés
villageoises afin de se rallier les paysans.
Mais elle n'hésitait pas non plus,
dans les bastions de la guérilla (provinces du Quiche, Huehuetenango, San
Marcos,...) à pratiquer la politique de la terre brûlée et les massacres de
population.
Cette tactique a provoqué l'exode de 100 000 Guatémaltèques vers la
province mexicaine du....
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