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Guatémala 1985-1986 Au Guatémala, après avoir affronté une mobilisation sociale importante pendant l'été 1985 qui s'est soldée par une douzaine...

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« Guatémala 1985-1986 Au Guatémala, après avoir affronté une mobilisation sociale importante pendant l'été 1985 qui s'est soldée par une douzaine de morts, les militaires, incapables d'affronter la crise économique, ont cédé le pouvoir aux civils.

Le vainqueur élu au second tour des élections du 8 décembre 1985, Vinicio Cerezo Arévalo, a obtenu 67,24% des suffrages, contre 32,76% à son principal adversaire, Jorge Carpio, de l'Union du centre national (UCN).

Premier président civil depuis vingt-trois ans, il a pris possession officiellement du pouvoir le 14 janvier 1986, dans un pays exsangue, profondément marqué par une répression militaire de plusieurs décennies. Le pays est en proie à une grave crise économique mais aussi à une vague de criminalité sans précédent, que le nouveau gouvernement ne parvient pas à contrôler.

L'action des groupes paramilitaires et les revendications du Groupe de soutien mutuel (GAM, qui regroupe de nombreux parents de disparus) constituent deux grands défis pour Vinicio Cerezo.

Cependant, pour ce dernier, il n'est pas question de juger les militaires dont il a d'ailleurs besoin pour lutter contre les organisations de guérilla regroupées au sein de l'Union nationale révolutionnaire guatémaltèque (UNRG).

Celles-ci n'ont pas baissé les armes, même si leurs troupes se sont réduites à la suite du retrait volontaire de nombreuses bases indiennes, et en raison de l'efficacité de la lutte contre-insurrectionnelle menée par les militaires.

Par ailleurs, il leur est devenu de plus en plus difficile d'obtenir des soutiens de l'étranger pour lutter contre le gouvernement civil, très favorablement accueilli par la communauté internationale.

Au printemps 1986, il semblait que Vinicio Cerezo pourrait accepter un éventuel dialogue, mais certainement pas avant la fin de l'année.

Il préférerait, comme il l'a proposé, que la guérilla s'intègre à la lutte politique légale.

En attendant, la poursuite de la lutte armée justifie le pouvoir des militaires dont personne n'ignore l'influence sur un gouvernement civil qu'ils ont aidé à mettre en place.

Depuis l'investiture du nouveau président, ils se sont montrés cependant très discrets.... »

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