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Guillaume Apollinaire, « Si je mourais là-bas ». Si je mourais là-bas sur le front de l'armée Tu pleurerais un...

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« Guillaume Apollinaire, « Si je mourais là-bas ». Si je mourais là-bas sur le front de l'armée Tu pleurerais un jour ô Lou ma bien-aimée Et puis mon souvenir s'éteindrait comme meurt Un obus éclatant sur le front de l'armée Un bel obus semblable aux mimosas en fleur Et puis ce souvenir éclaté dans l'espace Couvrirait de mon sang le monde tout entier La mer les monts les vals et l'étoile qui passe Les soleils merveilleux mûrissant dans l'espace Comme font les fruits d'or autour de Baratier1 Souvenir oublié vivant dans toutes choses Je rougirais le bout de tes jolis seins roses Je rougirais ta bouche et tes cheveux sanglants Tu ne vieillirais point toutes ces belles choses Rajeuniraient toujours pour leurs destins galants Le fatal giclement de mon sang sur le monde Donnerait au soleil plus de vive clarté Aux fleurs plus de couleur plus de vitesse à l'onde Un amour inouï descendrait sur le monde L'amant serait plus fort dans ton corps écarté Lou si je meurs là-bas souvenir qu'on oublie - Souviens-t'en quelquefois aux instants de folie De jeunesse et d'amour et d'éclatante ardeur Mon sang c'est la fontaine ardente du bonheur Et sois la plus heureuse étant la plus jolie Ô mon unique amour et ma grande folie Guillaume Apollinaire, « Si je mourais là-bas ». Si je mourais là-bas sur le front de l'armée Tu pleurerais un jour ô Lou ma bien-aimée Et puis mon souvenir s'éteindrait comme meurt Un obus éclatant sur le front de l'armée Un bel obus semblable aux mimosas en fleur Et puis ce souvenir éclaté dans l'espace Couvrirait de mon sang le monde tout entier La mer les monts les vals et l'étoile qui passe Les soleils merveilleux mûrissant dans l'espace Comme font les fruits d'or autour de Baratier1 Souvenir oublié vivant dans toutes choses Je rougirais le bout de tes jolis seins roses Je rougirais ta bouche et tes cheveux sanglants Tu ne vieillirais point toutes ces belles choses Rajeuniraient toujours pour leurs destins galants Le fatal giclement de mon sang sur le monde Donnerait au soleil plus de vive clarté Aux fleurs plus de couleur plus de vitesse à l'onde Un amour inouï descendrait sur le monde L'amant serait plus fort dans ton corps écarté Lou si je meurs là-bas souvenir qu'on oublie - Souviens-t'en quelquefois aux instants de folie De jeunesse et d'amour et d'éclatante ardeur Mon sang c'est la fontaine ardente du bonheur Et sois la plus heureuse étant la plus jolie Ô mon unique amour et ma grande folie 1.

Baratier : général français mort au combat en 1917. Magnifique poème d’Apollinaire écrit lorsque ce dernier était sur le front (> très bien chanté par Jean Ferrat). 5 quintiles (strophes de 5 vers) + un vers seul > tous écrits dans des alexandrins. I- Un poème d’amour A- La déclaration d’amour • Destinataire du poème => la femme aimée : Lou.

Cf.

l’apostrophe « ô Lou ma bienaimée » > tendresse, amour. • Le poète tutoie Lou > « Tu pleurerais ; Tu ne vieillirais… » : proximité, complicité. • Relevez dans ce poème tout le champ lexical de l’amour : « 'amour et d'éclatante ardeur ; ma bien-aimée… » + « Ô mon unique amour et ma grande folie » => termes forts « unique » ; « grande » > amour absolu, amour passion. B- Poème à Lou • Son prénom revient deux fois dans le poème mais elle est évoquée partout => seul objet des pensées du poète (« mon unique.... »

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