Guinée 1988-1989 Un mouvement de consolidation du pouvoir du général Lansana Conté, à la tête de l'État depuis avril 1984,...
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Guinée 1988-1989
Un mouvement de consolidation du pouvoir du général Lansana Conté, à la tête de
l'État depuis avril 1984, s'est amorcé en janvier 1988 avec un important
remaniement ministériel.
Celui-ci s'est notamment traduit par l'éviction du
gouvernement du chef de bataillon Kerfala Camara, généralement considéré comme
le "numéro deux" du régime.
D'autres militaires ont également été éloignés de la
capitale, ce qui a permis au général Conté de réduire le danger que le malaise
au sein de l'armée, dû au faible niveau des salaires, faisait peser sur son
régime.
Le chef de l'État a par ailleurs exclu le retour prochain des civils au pouvoir,
en même temps qu'il dénonçait les méfaits du régionalisme, notamment dans
l'administration.
Néanmoins, il a annoncé, le 1er octobre 1988, l'élaboration
prochaine d'une Loi fondamentale.
Au plan économique, le régime a poursuivi la mise en oeuvre du programme
d'ajustement structurel.
Mais la libéralisation s'est heurtée à de graves
problèmes.
Au début de janvier 1988, l'augmentation de 80% des salaires a
provoqué une flambée des prix, qui ont triplé en quelques jours.
Les
manifestations qui ont suivi ont contraint le gouvernement à bloquer les prix
ainsi que les loyers.
Par ailleurs, la mise en oeuvre de la réforme de la
fonction publique qui doit aboutir à une substantielle réduction des effectifs a
marqué le pas.
Compte tenu de ces difficultés, le général Conté s'est prononcé
en décembre 1988 en faveur d'une mise en oeuvre souple du programme d'ajustement
structurel.
Bien que demeurant délicate, la situation d'ensemble a néanmoins connu une
certaine amélioration.
Le strict respect des prescriptions du....
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