Guinée 1995-1996 La transition démocratique guinéenne s'est achevée sans susciter le moindre "état de grâce". Au lendemain des élections législatives...
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Guinée 1995-1996
La transition démocratique guinéenne s'est achevée sans susciter le moindre
"état de grâce".
Au lendemain des élections législatives du 11 juin 1995,
l'opposition, vaincue, a accusé le Parti de l'unité et du progrès (PUP, au
pouvoir) des mêmes "fraudes et manipulations" qui avaient entaché le scrutin
présidentiel de décembre 1993.
Douze formations d'opposition, dont les trois
principales, le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG) d'Alpha Condé, le Parti
pour le renouveau et le progrès (PRP) de Siradiou Diallo et l'Union pour la
nouvelle République (UNR) de Ba Mamadou, se sont regroupées le 14 août 1995 au
sein d'une Coordination de l'opposition démocratique (Codem).
Forte de 38
députés (sur 114 sièges), cette coalition a demandé, en vain, l'ouverture d'un
dialogue avec le pouvoir.
Le climat social, alourdi par la présence de quelque 395 000 réfugiés libériens,
est allé se dégradant.
Afin d'enrayer la criminalité, l'État a procédé, en 1995,
à la retransmission quotidienne des séances de la Cour d'assises de Conakry,
laquelle n'a pas hésité à prononcer des condamnations à mort, parfois pour vol à
main armée.
Arrestations et détentions arbitraires de journalistes et
d'opposants ont été dénoncées en novembre 1995 par Amnesty International.
La
persistance de ces méthodes, appliquées par René Alsény Gomez, ministre de
l'Intérieur et "bête noire" de l'opposition, a témoigné d'une certaine
continuité avec l'ancien régime dictatorial de Sékou Touré (1958-1984).
Le mécontentement a....
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