Guinée 2005-2006 Tentative d’attentat, fraude électorale, grève générale L’année 2005 a commencé dans la violence, avec un attentat perpétré dans...
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Guinée 2005-2006
Tentative d’attentat, fraude électorale, grève générale
L’année 2005 a commencé dans la violence, avec un attentat perpétré dans les
faubourgs de Conakry contre le cortège du président Lansana Conté.
Certains ont
affirmé que l’opération avait été organisée, depuis son exil nigérian, par
l’ex-président libérien Charles Taylor en règlement d’une vieille querelle ;
d’autres ont pensé qu’il s’agissait d’un moyen pour L.
Conté de se refaire une
popularité et de justifier une nouvelle purge de ses ennemis supposés.
Au second semestre, la Guinée a connu une évolution politique peu spectaculaire
mais significative.
Sous la pression des bailleurs de fonds et des diplomates
étrangers, certaines réformes longtemps attendues ont été mises en œuvre,
notamment la nomination de la première Commission électorale de l’histoire du
pays et l’ouverture – en principe – des ondes hertziennes à des stations
privées.
À l’occasion de la préparation des élections municipales du 18 décembre
2005, des urnes transparentes ont été distribuées et quelques velléités de
révision des listes électorales se sont manifestées.
Malgré ces innovations
prometteuses, il a semblé que les représentants de l’État étaient retombés dans
leurs vieilles habitudes au jour du scrutin.
Au dire de la plupart des
observateurs, la fraude a été à peu près générale, sur fond de très faible
participation, surtout à Conakry.
L’opposition, désorganisée, n’a pas donné
l’impression d’avoir d’autres perspectives que le pouvoir pour lui-même, et n’a
guère mobilisé ses sympathisants.
L’année s’est achevée avec le renvoi de plus de 1 800 soldats et officiers (près
du dixième des effectifs de....
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