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« • • • Habes somnum unag,nem mortts Le sommeil.

image de la mort Cette phrase est empruntée aux Tusculanae disputationes de Cicéron ( 1,38, 99) ; nous ne devons ni craindre la mort, qui ressemble au sommeil, ni penser qu'une fois morts nous éprouverons encore quelque chose, puisque lorsque nous do1111ons, nous n'éprouvons plus aucune sensation.

La ressemblance entre le sommeil et la mort est un topos archaïque, déjà présent chez Homère, lliade, 14, 231 wl'TTVlfl ...

Ka?L· yvtjTlfl 0avciToLo, qui fait du> (citation reprise par Pausanias, 3, 18, l, et dans le Commentaire sur le Phédon d'Olympiodore [7, 10]); lliade, 16, 672 [=682] vrrvw Kal. 8avciTw 6L6vµciooLv, > (citation souvent reprise, cf.

Clément d'Alexandrie, Protreptique, 10, 102, 3; Athénagore, De legatione, 12, 3 ; Epiphane, Adversus Haereses, 2, 469), et Odyssée, 13, 79 sq.; chez Hésiode (Théogonie, 212; 756) le Sommeil et la Mort sont les enfants de la Nuit (Pausanias [5, 18, 1] reprend lui-aussi cette même filiation).

Le thème revient ensuite fréquemment chez les auteurs grecs : cf.

par exemple Xénophon ( c:vropédie, 8, 7, 21 ), selon lequel il n'est rien de plus semblable à la mort que le sommeil, ou le comique Mnésimaque (fr.

11 K.-A.).

Ce motif revient aussi sous la plume des philosophes (il s'agissait vraisemblablement d'un motif déjà présent dans les traditions orphique et pythagorique ; cf.

Platon [Apologie de Socrate, 40cd, Phéd~n, 60-~ lb] et Aristote [De generatione anima/ium, 278b 29 sq.

], mais aussi les anecdotes sur Diogène le Cynique [88 Giannantoni] et la Consolatio ad Apollonium du Pseudo-Plutarque [107de]).

Le thème est égalc111~nt présent dans la littérature chrétienne (cf.

par exemple Basile, De ieiunio, 31, 184), même si les Pères de l'Eglise précisent souvent que ces deux phénomènes sont dits frères l'un de l'autre, non parce qu'ils ont le même père, mais parce qu'ils se ressemblent en apparence et qu'ils procurent à l'homme le même évanouissement des sens (cf.

Athénagore, De ,-esurrectione, 16, 5; Grégoire de Nysse, ln Sanctum Pascha, 9,262; ln Canticum Canticorum, 6, 311 ; De iis qui baptismum differunt, 46, 420).

Toujours dans la linératun; giecque, le sommeil est dit >, )'ELTwv, de la mort (Evénos, Anthologie Palatine, 11, 49, 6; Jean Damascène, Sacra Para/le/a, 96, 160), à moins qu'il ne soit son>, µ(µT]µa (Eusèbe, Commentaria in Psalmos, 23, 1360; Basile, Homiliae super Psa/mos, 29, 493), ou son , Èct,ciµLÀÀOS (Grégoire de Nazianze, Et'~ Ü'TT'oµovrfv, 40 ; Pseudo-Macaire, Sermones, 62, l, 14) ou plus généralement son (rrpo (loo8civaTos ), ce que répètent également les auteurs latins : cf.

Cicéron (De divinatione, 1, 30, 63) ; Virgile (Enéide, 6,278; 522); Ovide (Amores, 2, 9, 41); Silius Italicus (15, 180) et le Pseudo-Sénèque (De moribus, 113 l-laase).

Une sentence d'un poète anonyme (Anthologia Latina, 2, 716, 19 BUcheler-Riese) affi1111~ enfin que >, Mortis imago iuvat somnus, mors ipsa timetur.

Notre thème est souvent traité dans l'Ancien Testament (cf.

Psaumes, 12,.... »

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